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Actualités - OPINION

Le champ de bataille

La forte tension qui règne dans le pays, et qui est alimentée jour après jour par les disputes verbales entre les différents courants politiques qui menacent chacun à son tour de recourir à la rue pour exposer son «capital humain», rappelle de loin les guerres classiques qui avaient lieu dans le temps entre deux armées ennemies qui se disputaient soit un territoire, soit une autorité quelconque. En effet, si nous revoyons l’image de ces guerres, que nous avons vues au cinéma, la ressemblance avec ce que nous vivons au Liban serait sans doute grande. Les deux armées se rassemblaient face à face, dans une plaine, une campagne, bref sur un champ de bataille, avec leurs munitions, leurs armes, leurs équipements, leurs chevaux et sous leurs couleurs respectives, après que leurs chefs aient passé des jours et des mois à les entraîner à bien haïr l’autre. Elles s’observaient de loin, comptaient les effectifs de l’autre pour voir lequel des deux camps comptait le plus grand nombre de soldats et surtout qui l’emportera. Et pour que l’image soit bien significative, les chefs de l’une et de l’autre armées avançaient de quelques pas, chacun sous les acclamations de ses subordonnés, pour négocier, se «concerter» pour une durée bien définie. Juste pour la forme car généralement, et la plupart du temps, ces négociations ne réussissaient jamais à éviter la guerre. Une fois terminées, il suffisait non pas d’un mot, mais d’un simple geste du doigt de la part de ces chefs de droit divin pour que leurs partisans, voire leurs fidèles, comprennent que le spectacle devait commencer, au nom de la dignité de la nation. L’histoire ne finit pas là… Les deux ennemis se battaient, s’entre-tuaient, s’infligeaient de lourdes pertes, jusqu’à ce que l’un arrive à anéantir l’autre. Les armes n’étant plus un moyen indispensable à la confrontation (bien qu’elles existent toujours), la seule différence est qu’auparavant, l’identité du vaincu restait inconnue jusqu’à la fin des hostilités. Dans notre cas, elle est toujours connue au préalable : la patrie, la nôtre. Mesdames et messieurs… Réveillons-nous, avant qu’il ne soit trop tard. Camille MOURANI
La forte tension qui règne dans le pays, et qui est alimentée jour après jour par les disputes verbales entre les différents courants politiques qui menacent chacun à son tour de recourir à la rue pour exposer son «capital humain», rappelle de loin les guerres classiques qui avaient lieu dans le temps entre deux armées ennemies qui se disputaient soit un territoire, soit une...