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Bush reçoit à la Maison-Blanche les nouveaux dirigeants du Sénat Les désaccords sur l’Irak troublent l’harmonie affichée entre démocrates et républicains

Trois jours après la conquête du Congrès américain par les démocrates, les désaccords sur l’Irak ont resurgi dans le débat politique, alors que George W. Bush rencontrait les nouveaux dirigeants du Sénat. Le président américain a reçu à la Maison-Blanche les démocrates Harry Reid, prochain patron du Sénat, et Richard Durbin, futur numéro deux de la nouvelle majorité parlementaire lorsqu’elle entrera en fonctions en janvier. Depuis mercredi, M. Bush et les dirigeants démocrates font assaut d’amabilités pour assurer qu’ils coopéreront en bonne intelligence sur tous les dossiers. L’Irak est cependant venu troubler hier cette harmonie affichée. John Murtha, représentant démocrate influent, a ainsi estimé que la décision de remplacer Donald Rumsfeld au Pentagone était insuffisante. « OK, vous avez viré le secrétaire à la Défense. Mais ce n’est pas un changement de la politique ! » a-t-il lancé sur CNN. « Ce que nous devons faire, c’est donner une échéance aux Irakiens », a-t-il ajouté, précisant être favorable à l’ouverture d’une enquête sur la manière dont la Maison-Blanche est entrée en guerre et a géré le conflit en Irak. Les républicains ont réagi en accusant les démocrates de ne vouloir qu’un retrait pur et simple d’Irak. « Nous devons nous assurer que nous menons sérieusement la guerre contre le terrorisme et la guerre contre le totalitarisme islamique », a affirmé sur Fox News le représentant républicain Roy Blunt. « Vous ne pouvez pas naïvement estimer qu’elles vont s’achever si nous arrêtons de combattre », a-t-il dit, ajoutant : « Au cours des deux prochaines années, le peuple américain va se rendre compte, se rappeler ce que sont réellement les démocrates. » De son côté, M. Reid a réclamé à nouveau jeudi « un changement de direction » de la politique américaine. Depuis mercredi, M. Bush a rappelé son principe pour l’Irak : les États-Unis ne se retireront « qu’avec la victoire ». Son conseiller à la Sécurité nationale, Stephen Hadley, a assuré que la cohabitation avec les démocrates offrait une « chance formidable » de trouver un accord sur l’Irak. Mais il n’en a pas précisé les termes. Sur CBS, le commandant de l’armée américaine, le général Peter Pace, a estimé que le remplacement de Donald Rumsfeld par Robert Gates, un ex-patron de la CIA, « n’aura pas un impact direct sur ce que nous faisons ou ne faisons pas en Irak ». Jeudi, M. Bush avait déjeuné avec Nancy Pelosi, future première femme présidente de la Chambre des représentants. Les deux sont convenus qu’ils ne s’entendraient pas sur tout, mais que l’Administration et le Congrès devaient trouver des « terrains d’entente ». Mme Pelosi a toutefois annoncé son intention de représenter devant le nouveau Congrès une loi encourageant la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Cette loi est la seule contre laquelle M. Bush a opposé son veto en six années de présidence. Les deux parties ont un intérêt à collaborer : M. Bush pour ne pas être condamné à l’inaction pendant les deux dernières années de sa présidence ; les démocrates pour prouver leur faculté à gouverner avant la présidentielle de 2008. Le Congrès sortant siège à nouveau à partir de lundi. M. Bush veut le voir légiférer sur un accord nucléaire avec l’Inde, l’accession du Vietnam à l’Organisation mondiale du commerce ou encore sur les écoutes de terroristes présumés sans mandat de la justice, un programme controversé.

Trois jours après la conquête du Congrès américain par les démocrates, les désaccords sur l’Irak ont resurgi dans le débat politique, alors que George W. Bush rencontrait les nouveaux dirigeants du Sénat.

Le président américain a reçu à la Maison-Blanche les démocrates Harry Reid, prochain patron du Sénat, et Richard Durbin, futur numéro deux de la nouvelle...