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Les responsables irakiens ne regrettent pas le départ de Rumsfeld Pluie d’obus sur Adhamiya, le nombre de victimes n’en finit pas de croître

Un quartier sunnite a été la cible de violentes attaques au mortier dans la nuit à Bagdad, tandis que les violences se sont intensifiées depuis 24 heures en Irak. Par ailleurs, les responsables irakiens affirmaient hier ne pas regretter le départ du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld. Plus de trente personnes ont été tuées hier en Irak, dont seize ont péri dans cinq attentats à Bagdad, où les violences ont repris après une brève accalmie. Ces attentats à la bombe et à la voiture piégée ont fait également plusieurs dizaines de blessés. Dans la nuit, la capitale a été touchée par plusieurs dizaines d’obus de mortier dans le quartier sunnite d’Adhamiya. « Plus de 50 obus sont tombés sur le quartier tout au long de la nuit, surtout près de la mosquée Abou Hanifa. Beaucoup de maisons ont été endommagées », a témoigné Marwan al-Adhami, propriétaire d’un supermarché à Adhamiya (nord-est de Bagdad). Le quartier d’Adhamiya forme une enclave sunnite sur la rive est majoritairement chiite du Tigre, qui traverse Bagdad. Des échanges de tirs de mortier sont fréquemment observés entre Adhamiya et Kazimiya, un quartier chiite situé juste en face. Les violences ont redoublé d’intensité au cours des dernières 24 heures, après la levée du couvre-feu imposé dimanche, jour du verdict dans le procès de l’ancien président Saddam Hussein, condamné à mort pour l’exécution de 148 villageois chiites dans les années 1980. Aux États-Unis, ce verdict n’a pas été suffisant pour enrayer la déroute des républicains qui ont perdu la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat lors des élections parlementaires partielles de mi-mandat Dans la foulée, le secrétaire d’État à la Défense Donald Rumsfeld a démissionné, alors que la guerre en Irak, de plus en plus impopulaire et qui a déjà coûté plus de 2 800 vies américains, a directement provoqué la chute des républicains. De nombreux hommes politiques irakiens ont accueilli cette nouvelle sans déplaisir, même s’ils doutent que cette démission soit le prélude d’un changement radical de la politique américaine en Irak. « Cette démission est bien tardive. Elle aurait dû se produire dès la révélation du scandale d’Abou Ghraib au printemps 2004 », a estimé l’influent députe kurde Mahmoud Othman, en allusion aux révélations de sévices infligés aux prisonniers par des soldats américains dans cette prison à l’ouest de Bagdad, qui avaient provoqué un immense scandale. Pour le député sunnite Salah Motlaq, un adversaire résolu de l’invasion américaine, cette démission témoigne d’ « une prise de conscience ». « La politique américaine en Irak est un prolongement des erreurs commises par Rumsfeld qui a permis le renforcement des milices et une multiplication des ingérences régionales », a-t-il ajouté. Mais pour le député chiite Jalaleddine al-Saghir, membre du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, « la politique américaine ne change pas lorsque le titulaire d’un portefeuille est remplacé. L’Amérique suit toujours son intérêt national ». Le gouvernement irakien a pour sa part considéré que « la démission de Donald Rumsfeld de la direction du Pentagone, où il avait été l’artisan de l’invasion de l’Irak en mars 2003, relève des affaires intérieures américaines ». « Nous traitons avec une administration, pas avec des personnes » a déclaré Ali al-Dabbagh, porte-parole du gouvernement irakien.
Un quartier sunnite a été la cible de violentes attaques au mortier dans la nuit à Bagdad, tandis que les violences se sont intensifiées depuis 24 heures en Irak. Par ailleurs, les responsables irakiens affirmaient hier ne pas regretter le départ du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld.
Plus de trente personnes ont été tuées hier en Irak, dont seize ont péri dans cinq...