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Le président US se dit « ouvert à toutes les idées » pour sortir du bourbier irakien Le Sénat tombe à son tour dans l’escarcelle des démocrates

George Bush a lancé hier sa campagne de séduction auprès des démocrates, avec lesquels il va devoir composer lors de ses deux dernières années à la présidence des États-Unis après leur large succès aux élections de mi-mandat mardi. Ils ont en effet remporté le Sénat hier, après la reconnaissance, par les candidats républicains, de leur défaite. Après avoir remporté la Chambre des représentants, les démocrates, tenus à l’écart du pouvoir depuis le début de la présidence Bush, ont également conquis le Sénat. En Virginie (Est) et dans le Montana (Nord-Ouest), les deux derniers sièges dans la balance leur sont revenus, après la reconnaissance jeudi de leur défaite par les candidats républicains. Ils seront ainsi, pour la première fois depuis 1994, majoritaires dans les deux Chambres du Congrès et au Sénat avec 51 sièges sur 100. La cinglante défaite des républicains est perçue aux États-Unis comme un désaveu de la politique de George Bush en Irak. Le président a lui-même donné du crédit à cette lecture en remplaçant mercredi son fidèle secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, par l’ancien directeur de la CIA Robert Gates. Il a également convenu que l’évolution de la situation en Irak n’allait « ni assez bien ni assez vite », tout en répétant son attachement à « la victoire » en Irak. Hier, lors d’un point de presse à la roseraie de la Maison-Blanche, il s’est déclaré « ouvert à toutes les idées et toutes les propositions » sur l’Irak, au moment d’engager les consultations avec la nouvelle majorité démocrate. Menacé de paralysie politique, George Bush a réaffirmé sa volonté de « tourner la page des élections et de travailler ensemble sur les grandes questions auxquelles l’Amérique est confrontée ». Cela vaut aussi pour l’Irak, a-t-il dit. L’Irak est précisément devenu l’un des principaux sujets d’affrontement entre démocrates et républicains. Ce thème a figuré en bonne place au menu du déjeuner accordé par George Bush à Nancy Pelosi, probable future présidente de la Chambre des représentants, et à Steny Hoyer, chargé de l’unité du groupe démocrate dans cette Assemblée. M. Bush et Mme Pelosi ont reconnu qu’ils ne seraient « pas d’accord sur tout ». Mais « nous avons tous deux tendu la main de l’amitié, du partenariat », a dit Mme Pelosi. La grande question sera cependant de savoir jusqu’où les deux parties sont prêtes à aller dans la recherche du consensus. L’administration et la majorité démocrate partent de positions éloignées pour se retrouver sur un terrain commun à propos de l’Irak. «Le président est ouvert au compromis, mais pas au compromis sur les principes », a d’ores et déjà déclaré de manière générale le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow, alors que les démocrates réclament un « changement de direction ». « Nous devons commencer le redéploiement de nos troupes hors d’Irak, et nous devons engager la discussion diplomatique avec les pays de la région pour apporter la stabilité et la reconstruction en Irak », a dit Mme Pelosi, alors que la Maison-Blanche répugne à parler aux voisins iranien et syrien de l’Irak. Les démocrates persistent aussi à réclamer un sommet bipartisan sur l’Irak. Après des années d’échanges acrimonieux entre les deux camps, Bush s’est engagé à privilégier les consultations bipartisanes pour modeler sa politique. Sans coopération entre George Bush et les démocrates, la politique américaine risquerait de sombrer rapidement dans une impasse d’autant plus profonde que se profile l’élection présidentielle de 2008.
George Bush a lancé hier sa campagne de séduction auprès des démocrates, avec lesquels il va devoir composer lors de ses deux dernières années à la présidence des États-Unis après leur large succès aux élections de mi-mandat mardi. Ils ont en effet remporté le Sénat hier, après la reconnaissance, par les candidats républicains, de leur défaite.
Après avoir remporté la Chambre...