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Annan dénonce « l’impact désastreux » de ces armes L’ONU demande un gel immédiat de l’utilisation des sous-munitions

Le coordinateur humanitaire des Nations unies, Jan Egeland, a demandé hier à la communauté internationale de geler immédiatement l’utilisation d’armes à sous-munitions, selon un communiqué reçu à Genève. « J’appelle de façon urgente tous les États à geler immédiatement tout recours aux sous-munitions », a déclaré le responsable onusien, au premier jour d’une conférence internationale sur le sujet à Genève. Une telle mesure « est essentielle en attendant que la communauté internationale mette en place des instruments juridiques pour répondre aux préoccupations humanitaires liées à leur utilisation », a-t-il fait valoir. M. Egeland a souligné que ces armes, dont beaucoup n’explosent pas lors de l’impact, constituent un danger pour les populations civiles longtemps après la fin d’un conflit, comme c’est le cas actuellement au Liban-Sud. « Tant qu’il n’y aura pas d’interdiction effective, ces armes continueront à toucher les civils de manière disproportionnée, tuant et mutilant femmes, enfants et d’autres groupes vulnérables », a observé M. Egeland. Effet « dévastateur » au Liban Au Liban, les bombes à sous-munitions utilisées par les deux parties du récent conflit entre Israël et le Hezbollah ont eu un effet « dévastateur », selon le communiqué. M. Egeland a lancé son appel devant la conférence d’examen de la convention sur certaines armes classiques qui se réunit jusqu’au 17 novembre à Genève en présence d’une centaine d’États. Dans un message lu à la conférence, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a appelé les participants à un gel du commerce des sous-munitions notoirement imprécises ou défectueuses, avant de procéder à leur élimination. Il les a appelés à instaurer des normes techniques pour la fabrication de nouvelles armes afin de réduire les risques qu’elles font courir aux civils. Dénonçant « l’impact désastreux » de ces armes, M. Annan a rappelé que « de récents événements ont montré que leurs effets atroces et inhumains doivent recevoir une réponse immédiate ». La conférence devrait être marquée dimanche par l’entrée en vigueur d’un protocole sur les débris explosifs de guerre, qui oblige les États signataires à déminer après un conflit les zones sur lesquelles ils ont déversé des explosifs, ou tout au moins à financer un tel déminage. Plusieurs États, comme l’Autriche, le Mexique et la Suède, ont appelé la conférence à entamer la négociation d’un nouveau protocole consacré aux conséquences humanitaires des armes à sous-munitions. Mais plusieurs pays, dont les États-Unis, la Chine et la Russie, ont déjà indiqué qu’ils ne souhaitaient pas un nouveau traité contraignant sur les sous-munitions. « Nous pensons que le meilleur moyen de parvenir à cet objectif (humanitaire) est d’appliquer rigoureusement la loi et non de commencer à discuter de nouvelles règles », a déclaré le délégué des États-Unis, Ronald Bettauer. « Si la convention ne se met pas d’accord sur un mandat de négociation, ce sera la preuve qu’elle n’est pas capable de traiter cette question », a averti l’association non gouvernementale Cluster Munitions Coalition (Coalition contre les sous-munitions).

Le coordinateur humanitaire des Nations unies, Jan Egeland, a demandé hier à la communauté internationale de geler immédiatement l’utilisation d’armes à sous-munitions, selon un communiqué reçu à Genève. « J’appelle de façon urgente tous les États à geler immédiatement tout recours aux sous-munitions », a déclaré le responsable onusien, au premier jour d’une...