Rechercher
Rechercher

Actualités

Voile - Route du Rhum Lemonchois creuse l’écart sur ses poursuivants

Durant la nuit où il a dormi à poings fermés pendant quatre heures, Lionel Lemonchois sur Gitana Xl a réussi la prouesse de creuser encore l’écart sur ses poursuivants après quatre jours de course dans la Route du Rhum. Malgré les sonneries de son téléphone, le skipper normand ne s’est pas réveillé pendant que son trimaran filait à 15 nœuds « sur une mer calme et claire comme une piste de danse ». Au dernier classement établi hier dans l’après midi, Lemonchois, 46 ans, était toujours en tête avec 108,6 milles d’avance sur Pascal Bidégorry sur Banque Populaire et 113,4 milles sur Géant. Toutefois, le skipper leader d’une hiérarchie bien établie ne sombre pas dans l’euphorie, évite la vacation très médiatisée du midi pour celle plus confidentielle de quatre heures du matin. « Nous sommes seulement à mi-course et mes adversaires sont encore trop nombreux », explique-t-il. En l’espace de 24 heures utilisées à contourner proprement les Açores, le Normand a navigué à une incroyable moyenne de 27,4 nœuds, tandis que Franck Cammas pataugeait dans une « molle », une zone sans vent lui imposant quinze empannages et douze heures de barre où il vient de laisser toute chance de se refaire. Pied au plancher, le skipper de Gitana Xl a, lui, goulûment avalé 486 milles en 24 heures, contre 434 milles à Pascal Bidégorry et 405 milles à Michel Desjoyeaux. Après avoir cédé un temps la tête du classement des monocoques 60 pieds à Roland Jourdain, le Niçois Jean-Pierre Dick est revenu aux commandes d’une flotte dont les trois premiers se tiennent toujours dans un mouchoir de poche de 23 milles. Ravussin brise son safran Un peu avant le classement de la mi-journée, le skipper de Virbac-Paprec avait croisé Roland Jourdain sur Sill&Veolia à 8 milles tandis que Jean Le Cam sur VM Matériaux pointait à 22,8 milles. Joint lors de la dernière vacation contrairement à ses deux acolytes de tête, « le roi Jean » en ciré résumait ainsi sa journée : « Nous nous prenons pas mal de vagues, nous avons la mer dans les fesses. Avec mes deux “zozos” devant, je préfère faire le maximum de barre. Je suis impatient de sortir de la dépression et de toucher les alizés. » À 09h00 GMT, Steve Ravussin, l’un des trois Suisses engagés dans cette transatlantique, a heurté un container, brisé son safran central et endommagé sa dérive. Avec trois ris trinquette filant tout de même à seize nœuds de vent, le skipper d’Orange Project rallie l’île de Florès aux Açores pour réparer avec l’appui de l’équipe de Sobeb’O présente sur place. Sans ce safran central, le Suisse se trouve comme sur un vélo avec un guidon branlant. En milieu d’après-midi, à 160 milles au nord-ouest du Cap Finisterre, Didier Levillain a déclenché sa balise de détresse après la découverte d’une importante voie d’eau sur son monocoque classe 3. Indemne, le Normand de À fond contre la spondylarthrite, 48 ans, compte pour l’instant sur un navire de commerce pour être récupéré. Son abandon est le sixième de la huitième édition de la Route du Rhum. Après quatre jours de course, 68 solitaires voguent toujours vers Pointe-à-Pitre.
Durant la nuit où il a dormi à poings fermés pendant quatre heures, Lionel Lemonchois sur Gitana Xl a réussi la prouesse de creuser encore l’écart sur ses poursuivants après quatre jours de course dans la Route du Rhum.
Malgré les sonneries de son téléphone, le skipper normand ne s’est pas réveillé pendant que son trimaran filait à 15 nœuds « sur une mer calme et...