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Actualités - CHRONOLOGIE

Bourses scolaires à 50 élèves et aides à trois écoles chrétiennes du Sud Les jeunes jamhouriens apportent un nouvel élan à la réunion des anciens à New York NEW YORK, de Sylviane ZEHIL

L’ambiance était à la convivialité pour cette quatrième réunion de la diaspora jamhourienne, tenue samedi dernier à New York. Devenues une tradition, dans le cadre de la levée de fonds (fund raising), ces retrouvailles se sont déroulées autour d’un brunch à l’hôtel Sofitel. La dernière guerre au Liban et les épreuves subies par le peuple libanais étaient au centre de tous les discours. L’appel à l’aide a été bien entendu. L’objectif fixé par les « Parrains pour Jamhour », visant à offrir à cinquante élèves l’arme du succès, à savoir l’éducation jésuite, a été atteint. Dans un élan spontané de générosité, ces anciens, devenus brillants banquiers, financiers, chefs d’entreprise, dirigeants de multinationales, professeurs d’université, ingénieurs, médecins, chercheurs, avocats, ministres, mais aussi pères de famille, n’ont pas hésité à apporter leur soutien à une noble cause : l’éducation. Venus du Liban, de France, du Canada et des États-Unis, plus de quatre-vingts personnes se sont réunies en présence, notamment, du président de l’amicale des anciens de Jamhour au Liban, l’ancien ministre Michel Eddé (promo 45), du consul du Liban à New York, Antoine Azzam (ancien élève), du R.P. Salim Daccache, recteur de Jamhour, et du secrétaire de l’amicale, Nagi el-Khoury. Cette année, la présence d’un grand nombre de très jeunes jamhouriens a apporté un nouvel air de fraîcheur. « Le plus ancien élève est de la promo 45 (Michel Eddé) et la plus jeune de la promo 2005 (Marianne Schuck). Nous avons dans cette salle la somme de soixante ans d’excellence de l’éducation jésuite de Jamhour », a noté le nouveau président de Jamhour Alumni US Inc. (JAUS), le Dr Gabriel Sara. Étaient également présents à la rencontre, Joe et Claude Audi, Raymond Debbané, Donald Eddé, Chibli Mallat, Bud Zehil, Abdallah Jahel, Amira Tagher Luikhart, Charbel et Aïda Tagher, Pierre Debbané, Nabil et Ghassan Bejjani, Maroun et Sabine Karam, Karim Awad, Nagi Bustros, Pierre et Amale Zalzal, Hani Hassoun, Christian et Nada Rizk, Jacques Merab, Robert Moumjian, Oscar Jamhouri et Sami Karam. Parmi les jeunes anciens, on notait la présence de Marc Barakat (promo 2002), Nagib Touma (2001), Marc el-Khoury (2003), Marianne Schuck (2005), Marwan Tabet et Jad Mallat (2001). Aide aux écoles chrétiennes du Sud Lançant un vibrant appel à la générosité des jamhouriens qui, armés d’une solide éducation jésuite, « ont brillé partout dans le monde », le père Salim Daccache a cité des cas dramatiques vécus tout récemment. « Nous avons besoin de vous ! » s’est exclamé le recteur de Jamhour. L’image « inoubliable » de Rima, cette élève de troisième, venue en larmes demander secours en raison de l’impossibilité de poursuivre ses études scolaires faute de moyens, a ému l’assistance. Le père recteur a aussi souligné la nécessité de venir en aide aux écoles chrétiennes au Liban-Sud, « pour promouvoir la coexistence et la convivialité », a-t-il souligné, avant d’ajouter : « Au nom de tous, Jamhour a pu offrir une aide financière à trois écoles du Liban-Sud, en particulier à Alma el-Chaab, où une centaine d’élèves ne paieront pas leur scolarité cette année. » Par ailleurs, grâce à l’aide de la dias- pora jamhourienne et l’élan spontané des scouts de Jamhour, « nous avons pu apporter secours aux écoles publiques de Beyrouth », a indiqué le père Daccache. Jamhour compte aujourd’hui 2 905 élèves et 685 à St-Grégoire, la nouvelle école de Jamhour à Beyrouth. Michel Eddé À son tour, l’ancien ministre Michel Eddé s’est dit « fier de l’action des écoles chrétiennes qui ont une majorité d’élèves musulmans ». « La démocratie n’est-elle pas après tout aussi le droit à la différence, le respect de l’autre ? Le Liban est un message pour l’humanité », a-t-il rappelé. Prônant le « dialogue, seule solution viable », l’ancien ministre a rendu hommage au peuple libanais qui a su montrer sa remarquable résilience lors de cette dernière guerre. « Cette volonté de vivre ensemble en harmonie est bien l’enseignement des pères jésuites, a assuré M. Eddé. Il n’y a qu’un seul Liban rayonnant en dépit des souffrances. » Prenant à son tour la parole, le Dr Nagi Bustros (promo 65), président sortant de l’association Jamhour Alumni US Inc. (JAUS), a évoqué le souvenir des pères jésuites disparus qui ont « dédié leur vie pour notre formation ». Il a aussi rendu hommage au père recteur Salim Daccache. Transmettant la présidence pour l’année 2007 au Dr Gabriel Sara (promo 72), « son ami et cofondateur », et le « deus ex machina » de l’association, le Dr Bustros a souligné la part « très active » de son épouse, Nada Sara, « dans la préparation de cet événement ». Avec la même verve, il a remercié les autres membres du comité, notamment Ronald et Nadine Kfoury, Ciril-Christian et Nada Rizk, Karim Awad, Bud et Sylviane Zehil, ainsi que tous les amis qui ont apporté leur soutien, dont Joe Audi, Raymond Debbané et Fouad Sawaya. Gabriel Sara : Jamhour, un exemple d’excellence Après avoir brossé un tableau de la situation dans laquelle se débat le Liban, le nouveau président de l’association, Gabriel Sara, a, à son tour, souligné que « notre école, Notre-Dame de Jamhour, sous la houlette du père Daccache, a été un exemple d’excellence ». Il a remercié à cette occasion les anciens pour leur généreuse contribution qui a permis de scolariser trente élèves en 2004 et 50 en 2005. En temps normal, Jamhour compte 400 élèves dans l’impossibilité de payer leur scolarisation. « Cette année, nous savons que 625 élèves se trouvent dans cette situation. Leur nombre ira croissant, s’est inquiété M. Sara. Le défi reste encore plus grand, surtout que nous avons répondu présent à de nombreux appels à l’aide ces deux derniers mois. » La grande prodigalité des jamhouriens pour leur alma mater n’est plus à prouver. Images à l’appui, Gabriel Sara a rappelé à l’assistance l’importance de la contribution des « Parrains pour Jamhour ». Le nouveau président a ensuite rendu hommage à la « générosité » exemplaire de Raymond Debbané qui, en apportant une contribution de 52 000 dollars, a fondé, en 2006, le laboratoire d’informatique de l’école, une réalisation exemplaire de modernité. Nombreux sont les généreux donateurs. Il suffit de se promener à Jamhour pour reconnaître leurs noms inscrits sur les plaques des bancs et sur les bâtiments, notamment la bibliothèque, les salles multimedias, le gymnase et la récente magnifique « Salle de banquet » offerte par Michel Eddé. L’élan de solidarité des jamhouriens de la diaspora – stimulé par les lettres touchantes de remerciements écrites par les cinquante élèves scolarisés (présentées dans un dossier séparé) – a permis d’atteindre l’objectif fixé en collectant plus de 135 000 dollars. Créée en 2004, Jamhour Alumni US Inc. est une organisation à but non lucratif, enregistrée dans l’État de New York, qui a pour but d’aider le collège dans sa mission éducative. Ses objectifs sont de créer un lien entre les anciens jamhouriens aux États-Unis et d’organiser des événements de « fund raising » (levée de fonds) qui serviront à financer les frais scolaires d’enfants doués de familles en difficulté. Conscient de la réalité libanaise, le Collège Notre-Dame de Jamhour s’est depuis longtemps engagé dans une tradition de soutien et de parrainage d’élèves, ouvert à toutes les classes de la société libanaise, pour continuer à assurer le service éducatif auquel tous les élèves ont droit.
L’ambiance était à la convivialité pour cette quatrième réunion de la diaspora jamhourienne, tenue samedi dernier à New York. Devenues une tradition, dans le cadre de la levée de fonds (fund raising), ces retrouvailles se sont déroulées autour d’un brunch à l’hôtel Sofitel. La dernière guerre au Liban et les épreuves subies par le peuple libanais étaient au centre de tous les...