Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

La confiance trahie Il est toujours très émouvant d’assister à un repentir sincère (voir L’Orient-Le Jour du vendredi 20 octobre 2006). M. Walid Arab nous a beaucoup touchés par son mea culpa qui vient droit du cœur et qui devrait inspirer bien de nos dirigeants. Cela fait maintenant plus de 15 ans que nous essayons désespérément d’éclairer certains de nos compatriotes, leur démontrant, preuves et enregistrements à l’appui, que leurs idéaux sont trahis quotidiennement, et ce depuis le tout début de la lutte, que les alliances contre nature ne datent pas d’aujourd’hui, que le sabotage actuel de tout ce qui peut favoriser la construction d’une nation n’est qu’un pâle exemple de ce qui avait précédé des années durant, que les mêmes méthodes appliquées aujourd’hui avaient eu des résultats désastreux dans le passé et qu’elles ne présagent donc rien de bon pour l’avenir... Voir ainsi que notre combat finit par porter ses fruits ne peut que nous émouvoir, même s’il est vrai que nous n’en sommes pas directement responsables puisque ce sont la lucidité et la sagesse de M. Arab qui lui ont permis de voir enfin ce qu’il refusait de regarder. Prions pour que tous les hommes de bonne volonté continuent ainsi à dénoncer l’exploitation abusive de la confiance du peuple, car il en va de l’avenir de notre jeunesse et de notre pays. Joseph KARAM Le Libanais et la réputation Le Liban est le pays de la diversité culturelle, un lieu de rencontre des différentes civilisations, religions et communautés. Le Libanais était partout accueilli chaleureusement. Aujourd’hui, le Libanais souffre de maltraitance et d’une mauvaise réputation. Est-il possible que nous soyons traités en pestiférés dans les aéroports étrangers ? Cette dernière guerre a jeté de l’huile sur le feu, surtout en ce qui concerne la réputation du Libanais lequel, désormais, passe pour un boutefeu Or, le peuple libanais n’aspire qu’à la paix et à la prospérité, et n’agit que par amour de la vie. Je voudrais remercier tous ceux qui nous ont soutenus et ceux qui ont fait des dons au Liban. Il reste que nous voulons regagner la confiance du monde entier, sur tous les plans, comme par le passé, si ce n’est pour nous, c’est pour nos enfants qui auront, nous voulons l’espérer, un présent meilleur que le nôtre. Joseph S. ESTPEPHANE Question de survie La majorité anonyme, la majorité apolitique et libano-libanaise. La majorité pour une évolution de la mentalité des clans n’en peut plus d’être réduite au silence. Un vrai mouvement représentatif (et non récupérable par qui que ce soit !) de tous les Libanais qui refusent toute cette classe politique doit voir le jour. C’est une question de survie. Dans la lignée de l’idée suggérée, et en coordination avec les journaux, des rencontres et débats pour une action concrète seraient peut-être la dernière planche de salut. Maha RABBATH Amnésie sélective Le 14 février 2005, Rafic Hariri périssait dans un attentat odieux. Les Libanais, toutes confessions confondues, vous, moi, sont descendus dans la rue. Nos cris ont fait chuter le gouvernement Karamé. Notre volonté a fait honte à plus d’un politicien. Nos marches silencieuses, entre la place des Martyrs et le cratère béant du Saint-Georges, ont retenti dans les oreilles de millions de Libanais éparpillés à travers le monde. Nos chaînes humaines ont brisé celles de l’humiliation. La cire des bougies allumées n’a pas encore refroidi… Où êtes-vous ? Femmes, enfants, vieillards, vous avez réussi l’inimaginable. Vous êtes la fierté du printemps de Beyrouth. En tuant lâchement Gebran et Samir, c’est chacun de nous qu’ils ont voulu faire taire. Vous êtes l’histoire contemporaine du Liban. Pour une fois, c’est vous, et vous seuls, qui avez décidé du sort de votre pays. Cette victoire a été exploitée, reprise et bafouée par nos politiciens. La nation nous appelle, nos jeunes qui plient bagages nous regardent, déçus. Nos enfants ne pardonneront peut-être pas notre silence. Ne faisons plus la sourde oreille, la politique de l’autruche ne paie plus. Sherif AOUN Divisés ? Tant mieux ! Certains accusent les chrétiens d’être divisés, politiquement parlant. Tant mieux qu’ils soient divisés et tant pis pour les autres. Cela est simplement l’expression de la démocratie. On ne peut être que pour un courant ou une personne, il doit y avoir débat d’idées, les opposants et les majoritaires sont là pour confronter leurs idées et ainsi offrir aux électeurs, nous citoyens, un choix de société. Une trop grande unicité de la vision politique, la monotonie et la médiocrité du débat politique qui en résulterait marginaliseraient encore plus une population déjà tenue à l’écart par les différents chefs politiques de chaque communauté. Peut-être alors que les chrétiens du Liban donneront de chèques bleus, jaunes, oranges, à défaut d’un chèque en blanc. Peut-être aussi que l’unicité des autres nous rappellera que tout le monde n’est pas prêt à la démocratie. François EL-BACHA Suivisme et conviction En réponse au courrier de Mme Touma, paru le 23/10/2006, permettez-moi, madame, de vous dire que je fais partie de cette génération qui a suivi le long chemin de Baabda vers le palais présidentiel pour soutenir le général qui défendait un pays sous occupation. Je fais partie de cette génération qui l’a suivi en exil et je suis fière de faire partie de toute cette population qui a suivi le convoi vers Dbayé ce fameux dimanche 15 octobre. Ces milliers de Libanais ont décidé de clamer haut et fort leur amour pour le général, bravant pluie et tempête. Cela, madame, est de la conviction et non pas du suivisme. J’ai vu dans leurs yeux cette lueur d’espoir que je croyais à jamais perdue. Et l’espoir et la liberté, madame, ne s’achètent pas ! Nada FRANCIS
La confiance trahie

Il est toujours très émouvant d’assister à un repentir sincère (voir L’Orient-Le Jour du vendredi 20 octobre 2006). M. Walid Arab nous a beaucoup touchés par son mea culpa qui vient droit du cœur et qui devrait inspirer bien de nos dirigeants. Cela fait maintenant plus de 15 ans que nous essayons désespérément d’éclairer certains de nos...