La troisième voie

À tous ces jeunes qui nous lisent. À toutes ces personnes destinées à tenir les rênes d’un pouvoir qu’il soit social, économique, culturel et/ou politique, où les responsabilités qu’elles auront à assumer seront telles que d’elles dépendra l’avenir de la famille, de la nation. Sachez que vous êtes les éléments constituants du devenir de votre pays. Il vous revient de décider de cet avenir que vous convoitez à juste titre. Raisonnez, évitez de vous emballer, soyez à l’écoute de vous-mêmes, soyez cartésiens, gardez l’esprit clair et limpide ; analysez, déterminez votre objectif, vos priorités. Faites votre choix, libre de toute contrainte au moment du suffrage, quand cette occasion se manifestera, celle d’exercer vos droits de citoyen. Mais, de grâce, au moment de faire votre choix, par-devant cette urne qui vous attire, soyez : – conscients de la charge qui vous incombe ; – honnêtes à l’égard de vous-mêmes, en faisant fi de l’impact dévastateur de la masse déferlante et de la manipulation des harangueurs de foules ; – et faites, dès lors, le choix à partir de cet entendement qui vous caractérise de personne consciente et libre. Cette liberté ne devra pas vous être usurpée par l’imposteur de la propagande. En politique, la stupidité est le péché le plus mortel. N’oubliez jamais que dans la course vers le pouvoir, l’homme perd sa dignité, son humanisme, son sens de la réalité et de la vérité de même. La race humaine étant pleine de passion, les mots ont le pouvoir de modifier la face du monde. Faites en sorte que l’abjection du discours politique vous permette de réaliser qu’il y a une « troisième voie », la vôtre, celle des valeurs que vous représentez. C’est un acte de foi envers vous-mêmes, femmes et hommes libres de toute ingérence dans votre jugement, que vous devez entreprendre. Assurez-vous que ceux à qui vous consentez le pouvoir inconditionnel de vous représenter, de légiférer pour vous, de défendre vos intérêts et votre droit de citoyen sont effectivement à la hauteur de vos espérances et méritent cette confiance totale que vous leur accordez. N’oubliez pas que la démocratie est un pouvoir extrêmement puissant, passible de virer à une dictature, pire que la déclarée, si elle venait à être manipulée par des mégalomanes ou par ceux qui sont avides de pouvoir. Il vous revient dès lors de la préserver afin de pouvoir la pratiquer. Il est de votre droit indéniable et de votre devoir, quand même, de : • demander des comptes et accuser des réponses ; • exprimer des opinions et vous faire écouter. Sinon, ces droits vous seront usurpés, votre sincérité et votre loyauté exploitées par les manipulateurs des masses. Soyez à l’affût de cette insulte qu’on vous afflige, celle de sous-estimer votre intelligence. Suffit les monstruosités des conflits politiques. Faites un pas en arrière et regardez clairement les voies qui vous sont imposées. Vous avez la vôtre, « la troisième », celle de la raison. Paul J. EDDÉ