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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Washington et Tokyo exhortent la Corée du Nord à revenir « sans condition » à la table des négociations Au Japon, Rice réclame une application rapide des sanctions contre Pyongyang

La secrétaire d’État Condoleezza Rice a commencé hier à Tokyo une tournée en Asie et en Russie en réclamant une application « rapide » des sanctions contre la Corée du Nord et en réaffirmant la volonté des États-Unis de défendre leur allié japonais contre toute menace. «Nous nous sommes engagés à travailler ensemble ainsi qu’avec les autres États en faveur de l’application rapide et de la mise en œuvre efficace de toutes les mesures » de la résolution 1718, a déclaré Mme Rice à l’issue d’un entretien avec son homologue japonais Taro Aso. La résolution 1718, adoptée samedi dernier à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU, prévoit un embargo sur le matériel militaire et les produits de luxe. De son côté, M. Aso a appelé la Corée du Nord à la retenue au moment où la communauté internationale soupçonne le régime communiste de Pyongyang de préparer un deuxième essai nucléaire. Selon la télévision américaine NBC, l’armée nord-coréenne aurait prévenu la Chine que d’autres essais sont à venir. Mme Rice et son hôte ont exhorté la Corée du Nord à revenir « sans condition » à la table des négociations multipartites sur le démantèlement de son programme nucléaire, qui sont au point mort depuis un an. M. Aso a souligné que « les sanctions ne sont pas un but en soi, le but est d’en finir avec le programme nucléaire » de Pyongyang. « Nous devons maintenir ouverte une fenêtre de dialogue et appeler à un retour inconditionnel aux négociations à six », qui rassemblent les deux Corées, la Chine, les États-Unis, la Russie et le Japon, a estimé M. Aso. La secrétaire d’État a par ailleurs réitéré la solidité de l’alliance de défense avec le Japon et assuré que les États-Unis ne lésineraient pas sur les moyens pour défendre leur partenaire en cas d’attaque. « Les États-Unis ont la volonté et la capacité de mettre en œuvre la totalité, je dis bien la totalité, de leurs moyens de dissuasion et de sécurité pour remplir leurs engagements à l’égard du Japon », a promis Mme Rice. Le Japon est sous parapluie nucléaire américain depuis les années 1960 et M. Aso a répété que son pays n’avait pas l’intention de se doter de la bombe atomique malgré la crise actuelle. Poursuite de l’escalade verbale De son côté, la Corée du Nord a poursuivi son escalade verbale. Le quotidien Rodong Sinmun, organe du Parti des travailleurs au pouvoir, a estimé que la décision de Séoul de se joindre aux sanctions décrétées par l’ONU constituait « un acte de trahison qui mène les relations intercoréennes à l’épreuve de force et à la guerre ». Le numéro un nord-coréen Kim Jong-il a fait sa première apparition publique depuis l’essai nucléaire du 9 octobre, en assistant à une cérémonie marquant le 80e anniversaire du « Syndicat contre l’impérialisme » fondé par son père, le « Grand Leader » Kim Il-sung. Cet anniversaire a été célébré par une marche aux flambeaux à Pyongyang. Mme Rice doit s’entretenir aujourd’hui avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe avant de s’envoler pour Séoul, où elle devrait plaider pour une plus grande fermeté de la part des Sud-Coréens face à leurs voisins du Nord. Elle devrait en particulier insister pour que Séoul participe aux inspections des navires nord-coréens, prévues dans le cadre de la résolution adoptée par le Conseil de sécurité. Après Séoul, Mme Rice est attendue à Pékin, principal allié de Pyongyang, pour des entretiens avec les dirigeants chinois. Selon l’agence de presse japonaise Jiji, un haut diplomate chinois, Tang Jiaxuan, se trouvait mercredi en Corée du Nord. Pékin a refusé de confirmer. Mme Rice se rendra ensuite à Moscou, l’un des autres rares pays à entretenir de bonnes relations avec la dictature de Kim Jong-il.
La secrétaire d’État Condoleezza Rice a commencé hier à Tokyo une tournée en Asie et en Russie en réclamant une application « rapide » des sanctions contre la Corée du Nord et en réaffirmant la volonté des États-Unis de défendre leur allié japonais contre toute menace.

«Nous nous sommes engagés à travailler ensemble ainsi qu’avec les autres États en faveur de...