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L’intouchable Rice éclaboussée par de récents livres sur la guerre en Irak

La réputation de l’intouchable secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, une des stars du gouvernement Bush, vient d’être éclaboussée par plusieurs livres mettant l’accent sur les erreurs stratégiques et les mauvais calculs de l’Administration dans la guerre en Irak. Rice, 51 ans, a occupé le poste de conseillère à la Sécurité nationale du président George W. Bush lors de son premier mandat de 2001 à 2005, avant de devenir la chef de la diplomatie américaine. Elle figure régulièrement dans les sondages comme une des personnalités les plus populaires parmi les républicains. Toutefois, les récentes révélations dans l’ouvrage State of Denial (État de déni) du journaliste Bob Woodward mettent Mme Rice sur la sellette en affirmant qu’elle a ignoré une mise en garde pressante de George Tenet, l’ancien directeur de la CIA, sur la possibilité d’un attentat aux États-Unis par el-Qaëda, deux mois avant le 11 septembre. Mais Condoleezza Rice a vigoureusement démenti avoir été prévenue et a même déclaré ne pas se souvenir d’une rencontre le 10 juillet 2001 avec l’ancien patron de la CIA. 24 heures plus tard, son entourage a dû confirmer partiellement les informations du journaliste sur l’avant-11-Septembre, tout en en réduisant la portée. Un autre ouvrage récent, The One Percent Doctrine du journaliste Ron Suskind, évoque le rôle actif joué par la secrétaire d’État dans certaines des décisions politiques les plus controversées de l’Administration, dont celle d’avoir exagéré la menace d’armes de destruction massive en Irak avant l’invasion par les États-Unis en mars 2003. Après sa nomination à la tête de la diplomatie américaine, Mme Rice s’est rangée systématiquement aux côtés du président Bush pour minimiser l’enlisement américain en Irak, revendiquant au contraire ses succès dans la lutte contre le terrorisme, relèvent ces critiques. Mais celles-ci pour l’instant ne semblent pas avoir entaché la crédibilité et la réputation de la secrétaire d’État au sein du gouvernement américain. Pianiste de talent, Mme Rice a parfois été surnommée la « diva » de la diplomatie américaine et est créditée d’avoir une influence modératrice auprès des poids lourds conservateurs de l’Administration, comme le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld ou le vice-président Dick Cheney. Son parcours d’universitaire respectée, son style de vie spartiate et ses profondes convictions religieuses ont contribué à donner d’elle l’image d’une fonctionnaire dévouée au-dessus des querelles politiciennes. Jusqu’ici, la secrétaire d’État a déclaré à plusieurs reprises qu’elle n’avait aucune intention de participer à la course à la Maison-Blanche en 2008.

La réputation de l’intouchable secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, une des stars du gouvernement Bush, vient d’être éclaboussée par plusieurs livres mettant l’accent sur les erreurs stratégiques et les mauvais calculs de l’Administration dans la guerre en Irak.

Rice, 51 ans, a occupé le poste de conseillère à la Sécurité nationale du président...