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« L’OPEP du gaz » ne saurait prétendre au degré d’influence de l’OPEP

Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), parfois surnommé « l’OPEP du gaz », ne pourra jamais prétendre à la même capacité à faire pression sur les pays consommateurs que son homologue dédiée au pétrole, selon une étude de l’institut statistique Datamonitor parue hier. Les craintes des pays importateurs de voir le GECF se muer en cartel capable de leur imposer sa volonté en pesant sur les volumes de gaz ou les prix sont largement infondées en raison de la nature même de cette organisation et des caractéristiques du marché du gaz, estime Datamonitor. Le Forum, créé en 2001, est une structure informelle regroupant actuellement l’Algérie, la Bolivie, Brunei, l’Égypte, l’Indonésie, l’Iran, la Libye, la Malaisie, le Nigeria, la Norvège (comme observatrice), Oman, le Qatar, la Russie, Trinidad-et-Tobago, Les Émirats arabes unis et le Venezuela, soit en tout 73 % des réserves mondiales de gaz et 42 % de la production, rappelle l’étude. Ces pays n’ont toutefois pas tous les mêmes intérêts, et les divergences pourraient s’élargir si le Forum devenait une organisation plus structurée. L’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) souffre elle-même de divisions en raison de divergences d’intérêt entre ses membres et la même chose pourrait arriver au GECF, estime l’étude. D’autre part, le marché du gaz demeure beaucoup plus régional que celui du pétrole, et les contrats de fourniture courent souvent sur 10 ou 20 ans, ce qui réduit d’autant la capacité du Forum à influer rapidement sur les cours, ainsi que le fait l’OPEP. Enfin, toute velléité du GECF de se muer en vrai cartel se heurterait à de fortes résistances de la part des pays consommateurs, notamment européens, potentiellement sous la forme de sanctions économiques, souligne Datamonitor. Le GECF « a davantage de chances de continuer à jouer un rôle de forum de débat pour ses membres, cherchant à promouvoir les intérêts de ses membres, en particulier en matière de libéralisation du marché ». Mais même ces modestes objectifs peuvent apparaître difficiles à atteindre étant donné que l’organisation n’a ni structure formelle ni personnelle, et ne se réunit qu’une fois par an, souligne Datamonitor.

Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), parfois surnommé « l’OPEP du gaz », ne pourra jamais prétendre à la même capacité à faire pression sur les pays consommateurs que son homologue dédiée au pétrole, selon une étude de l’institut statistique Datamonitor parue hier.
Les craintes des pays importateurs de voir le GECF se muer en cartel capable de leur imposer...