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Actualités - CHRONOLOGIE

Assassinat Hariri : Lahoud demande l’extradition de Siddik

Le président de la République, Émile Lahoud, a demandé hier de relancer auprès de la France le processus d’extradition d’un témoin à charge dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, s’engageant à user de son droit de grâce s’il était condamné à mort au Liban. Le chef de l’État a demandé au ministre de la Justice, Charles Rizk, de l’informer des suites faites à la demande du Liban auprès de Paris d’extrader Mohammad Zouheir el-Siddik le 27 juillet dernier, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. La France avait rejeté la demande libanaise d’extradition, justifiant son refus par le maintien, par la législation libanaise, de la peine capitale. Dès réception de la missive présidentielle, le ministre de la Justice l’a immédiatement transmise au procureur général près la Cour de cassation pour faire le nécessaire conformément à la procédure en vigueur. La justice française avait décidé le 26 février 2006 de libérer Siddik avec interdiction de sortie du territoire. Une source judiciaire française avait expliqué le refus de l’extrader et la décision de le libérer par « l’absence de garantie de non-application de la peine de mort à l’intéressé ». Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, M. Siddik, un transfuge syrien, avait été arrêté en octobre en banlieue parisienne, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri. La justice libanaise veut entendre cet ancien officier des services de renseignements syriens, qui intéresse également la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Hariri. M. Siddik avait affirmé début septembre que les présidents libanais et syrien avaient donné l’ordre de commettre ce crime. « Bachar el-Assad et Émile Lahoud ont donné les ordres pour l’assassinat de Hariri », a-t-il assuré dans une interview accordée à la chaîne satellitaire al-Arabiya depuis sa résidence en France. « Ceux qui ont tué Hariri se trouvent en prison et d’autres en Syrie, mais ce sont bien Bachar el-Assad et Émile Lahoud qui en ont donné l’ordre ; aucun officier syrien ou libanais n’aurait pu le faire », a-t-il insisté. Selon lui, la voiture piégée utilisée dans l’assassinat de Hariri « a été préparée dans un camp de Zabadani », près de Damas.

Le président de la République, Émile Lahoud, a demandé hier de relancer auprès de la France le processus d’extradition d’un témoin à charge dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, s’engageant à user de son droit de grâce s’il était condamné à mort au Liban.
Le chef de l’État a demandé au ministre de la Justice, Charles Rizk, de...