Football - L’objectif du club demeure le maintien en Ligue 1 Nancy refuse de s’enflammer malgré sa place sur le podium

Troisième de Ligue 1, brillamment qualifié en Coupe de l’UEFA de football face aux Allemands de Schalke 04, Nancy garde les pieds sur terre, conscient que la route est encore longue jusqu’au seul objectif affirmé de la saison : le maintien en L1. En battant Lens 2 à 1 dimanche, Nancy a clos de belle manière une longue série de 7 matches en 22 jours, montant même sur la 3e marche du podium de L1. Pas question pourtant de s’enflammer : « Il nous faut encore 27 points pour assurer le maintien », tempère le président Jacques Rousselot. « Aujourd’hui (dimanche, ndlr) encore, le collectif a montré son potentiel et un état d’esprit exemplaire. On sent une force dans cette équipe, mais restons humbles », poursuit-il, tout à fait dans la ligne de son entraîneur Pablo Correa, toujours aussi pondéré. « Plutôt que le fait d’être sur le podium, qui n’a guère d’importance, je retiens avant tout que nous avons pris trois points sur nos poursuivants », assurait l’entraîneur dimanche à l’issue d’une « semaine de rêve » (qualification jeudi en UEFA, victoire face à Lens). Avec 15 points pris sur 24 possibles (quatre victoires, trois nuls et une défaite) et surtout une troisième place au classement de L1, les Lorrains pourraient pourtant prendre la grosse tête. Ils font partie des quelques formations qui suivent, de loin, le train d’enfer imposé par Lyon. Application Mais ils connaissent trop bien leur histoire récente pour viser autre chose que le maintien pour leur deuxième saison consécutive en L1. En novembre 2002, quand Pablo Correa a pris en main l’équipe, celle-ci pointait à la dernière place de Ligue 2 avec quatre points de retard sur le premier non relégable. Malgré cette retenue affichée sur leur classement actuel, les Nancéiens ne boudent pas d’autres plaisirs. « Le groupe a montré qu’il a de la ressource, qu’il a la capacité à agir plutôt qu’à réagir quand les jambes sont un peu lourdes », se réjouit Pablo Correa. L’entraîneur lorrain peut également se féliciter de voir ses hommes appliquer en match des combinaisons travaillées à l’entraînement. Leur deuxième but face à Lens dimanche – un coup franc joué à ras de terre en retrait repris victorieusement par Sauget – en est l’illustration parfaite. « Nous travaillons beaucoup cette combinaison lors des séances d’entraînement », confirme le buteur. « Nous nous étions dit que si nous en avions la possibilité, nous l’essayerions. Au départ, pourtant, nous n’étions pas partis pour cela, mais c’est Cédric (Lécluse) qui nous a dit de la tenter. À l’arrivée, c’est payant, tant mieux. Cela nous permet de prendre trois points. » « Vous ne pouvez pas savoir le plaisir donné par un but sur une phase de jeu travaillée dans la semaine », conclut un Pablo Correa tout sourire, sans doute heureux de voir les résultats du travail accompli depuis novembre 2002.