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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth veut porter plainte si l’État hébreu atermoie plus longtemps La Finul espère un retrait final israélien « d’ici à la fin du mois »

L’ONU espère toujours que le retrait des derniers soldats israéliens du Liban-Sud interviendra dans les prochains jours, en dépit d’un durcissement de la position d’Israël qui exige en préalable un accord sur la neutralisation de l’arsenal du Hezbollah. Le Liban, qui a déjà déposé des « dizaines de plaintes auprès de la Finul sur des violations israéliennes, compte saisir le Conseil de sécurité de l’ONU si Israël retarde son retrait », a prévenu hier un haut responsable militaire libanais, dans une déclaration à l’AFP. Il a aussi contesté l’installation depuis deux jours de barrages volants israéliens sur une route du Sud où quatre chars Leclerc français de l’ONU et deux chars Merkava israéliens se sont fait face pendant vingt minutes, premier incident connu du genre depuis le déploiement de la Finul renforcée. Cet incident, confirmé par l’armée française, est intervenu au lendemain de la décision d’Israël de suspendre son retrait du Liban-Sud en raison de l’absence de garantie sur la neutralisation de l’arsenal du Hezbollah. Israël a en outre menacé d’utiliser la force pour disperser des manifestations « violentes » de civils au Liban-Sud. Malgré tout, la Finul espère toujours, selon son porte-parole Alexander Ivanko, un retrait israélien « d’ici à la fin du mois », soit avant dimanche. Entrée dans cette région lors de son offensive contre le Hezbollah, l’armée israélienne occupe encore dix positions le long de la frontière. Pour un haut responsable militaire libanais, la décision israélienne est une remise en cause de la résolution 1701. « Nous ne ferons aucun compromis en dehors du cadre de la résolution 1701 », a prévenu le responsable militaire libanais. Il a par ailleurs jugé « inacceptable » la mise en place, depuis deux jours, de barrages volants par les soldats israéliens dans le sud du pays, à la hauteur du village de Marouahine, afin d’effectuer des contrôles d’identité. « Cela fait partie des provocations et pressions exercées par les Israéliens pour négocier les mesures de sécurité et les règles d’engagement », a-t-il affirmé. Le chef d’état-major israélien, Dan Haloutz, avait déclaré la veille que la suspension du retrait israélien était due à l’absence d’accord « sur toutes les règles d’engagement et toutes les modalités d’application de la 1701 ». Cette situation risque de mettre dans l’embarras la Finul, prise entre les feux croisés des exigences israéliennes et des réclamations libanaises (voir par ailleurs). Interrogé sur les menaces de répression contre des civils libanais par l’armée israélienne, le porte-parole de la Finul a répondu : « Nous avons des règles d’engagement robustes et la capacité d’agir, si nous sommes confrontés à une situation hostile. C’est au commandant de décider quelle mesure il faut prendre », a-t-il dit. Enfin, interrogé sur les points de contrôle israéliens, M. Ivanko a estimé qu’aucun commentaire n’était nécessaire puisque, selon lui, le retrait final israélien interviendrait dans les prochains jours.
L’ONU espère toujours que le retrait des derniers soldats israéliens du Liban-Sud interviendra dans les prochains jours, en dépit d’un durcissement de la position d’Israël qui exige en préalable un accord sur la neutralisation de l’arsenal du Hezbollah.
Le Liban, qui a déjà déposé des « dizaines de plaintes auprès de la Finul sur des violations israéliennes, compte...