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Sans y croire, Beckham rêve encore du maillot de l’Angleterre

David Beckham, après dix ans de service, rêvait d’atteindre les cent capes avec l’équipe d’Angleterre de football, mais, écarté par Steve McClaren à six sélections du but, il concède ne plus trop y croire. Après une Coupe du monde désastreuse, pour son pays comme pour lui, Beckham, en larmes, renonce au brassard de capitaine qui lui avait été confié en 2000 pour un match contre l’Italie, tout en souhaitant continuer à porter le maillot blanc, ce dont il est le plus « fier » dans sa carrière. Mais en août, McClaren l’appelle pour lui expliquer qu’il serait une des « victimes » du Mondial. Selon le récit qu’en a fait Beckham, ces cinq minutes d’une conversation rien moins que chaleureuse semblent mettre un terme à une histoire commencée le 1er septembre 1996, quand Glenn Hoddle l’avait appelé pour aller affronter la Moldavie sur le terrain anonyme de Chisinau. Quatre jours après, le 11 août, Steve McClaren entérine la mise au ban du « Spice Boy » en annonçant une « nouvelle ère ». McClaren « a tort » Un à un, Beckham est dépossédé de ses attributs. Son numéro 7 est attribué à Owen Hargreaves, le meilleur Anglais du Mondial ; le brassard échoit à John Terry ; Steven Gerrard, sur lequel McClaren ne tarit pas d’éloges, s’installe sur son territoire, l’aile droite. « Je n’ai jamais annoncé ma retraite internationale parce que je veux rejouer pour l’Angleterre. Je ressens le désir ardent de prouver (à McClaren) qu’il a tort », dit Beckham, 31 ans. Mais il envisage que l’histoire s’écrive désormais sans lui : « Si je devais parier, je ne miserais pas sur une nouvelle sélection. Steve McClaren dit que la porte est ouverte. Je n’en suis pas sûr. Je suis certain que l’Angleterre se qualifiera (pour l’Euro 2008) sans moi. » La fracture du péroné d’Hargreaves ne change pas la donne, le milieu de Manchester United, Michael Carrick, semblant devoir le remplacer. « Les blessures augmentent peut-être mes chances, mais ce n’est pas à moi qu’il faut le demander », reconnaît Beckham. Beaucoup de bas Son histoire en sélection a été ponctuée de hauts, mais aussi de beaucoup de bas, Beckham ayant souvent revêtu la tenue du bouc émissaire des fiascos à répétition de l’Angleterre. Les éloges sur la précision de son pied droit et de ses centres ont souvent été éclipsés par les critiques sur son manque de sang-froid et d’influence sur le jeu. Lors du Mondial 1998, il marque un superbe coup franc contre la Colombie puis se fait bêtement exclure pour un coup de pied à Diego Simeone lors d’un huitième de finale au couteau perdu face à l’Argentine. En 2002, il réussit un match splendide contre la Grèce pour envoyer son équipe en Asie, mais lors de la phase finale, qu’il joue avec un orteil fracturé, il déçoit. « Il ne peut pas tirer avec son pied gauche, il ne peut pas faire de tête, il ne peut pas tacler et il ne marque pas beaucoup de buts. À part ça, il est très bien », disait de lui une autre ancienne étoile de Manchester United, George Best. Remarqué à 16 ans par Bobby Charlton, Beckham n’en est pas à sa première rebuffade. Le modeste club de sa ville natale, Leyton Orient, lui avait fermé ses portes et Tottenham avait refusé de l’admettre à son école de football. Mais Beckham, outre son pied droit, a un atout : sa force de caractère. Dimanche, il s’en est servi pour inscrire le deuxième but du Real Madrid contre la Real Sociedad (2-0). Beckham vit encore.
David Beckham, après dix ans de service, rêvait d’atteindre les cent capes avec l’équipe d’Angleterre de football, mais, écarté par Steve McClaren à six sélections du but, il concède ne plus trop y croire.
Après une Coupe du monde désastreuse, pour son pays comme pour lui, Beckham, en larmes, renonce au brassard de capitaine qui lui avait été confié en 2000 pour un...