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Actualités - CHRONOLOGIE

La capitale libanaise a souffert, donc nous avons souffert, déclare Delanoë depuis la Résidence des Pins Beyrouth collabore avec Paris en matière de santé, d’urbanisme et de culture

Même le blocus imposé par Israël n’aurait pas empêché le maire de Paris, Bertrand Delanoë, de se rendre à Beyrouth, puisqu’il avoue avoir envisagé de « passer par Amman si cela avait été nécessaire ; je me suis acharné et je me suis dit : je ne changerai pas la date ». Hier, après avoir déjeuné à Moukhtara avec le député du Chouf, Walid Joumblatt, puis s’être réuni dans l’après-midi avec le chef du bloc parlementaire du futur, Saad Hariri, le maire de Paris a donné en soirée un point de presse à la Résidence des Pins. Pour Bertrand Delanoë, « Beyrouth a souffert, donc Paris a souffert », et il était naturel que la ville de Paris aide Beyrouth à se relever. « Tout le long de la guerre au Liban, on pouvait lire cet été à Paris sur tous les panneaux lumineux solidarité-Liban, avec un numéro de téléphone pour les donations » ; de plus une aide a été votée par le Conseil de Paris pour la Croix-Rouge libanaise. D’autre part, « la ville de Paris a donné une aide à l’ONG Care à l’attention du Liban pour que l’ONG puisse satisfaire les besoins en eau dans le Sud ». Toutes ces mesures ont été prises pour répondre à l’urgence du conflit. Mais le voyage avait été prévu avant l’offensive israélienne et un accord de coopération avait été élaboré. Cet accord, signé lundi par la municipalité de Beyrouth et la mairie de Paris, comprend trois volets. D’abord, Paris va collaborer avec Beyrouth en matière de dispensaires « car les besoins à Beyrouth sont importants ». M. Delanoë a ensuite mis l’accent sur la volonté de coopérer avec la capitale libanaise en matière d’urbanisme : « Le président de la municipalité de Beyrouth, Abdel Menhem Ariss, voulait que Paris apporte sa connaissance dans ce domaine ; nous allons partager notre savoir-faire sur les quartiers de Beyrouth qui ont besoin d’être rénovés. » Le maire de Paris a de plus confié aux journalistes que le maire de Beyrouth « voulait aussi absolument que Paris participe à la rénovation de la « maison jaune », et je me suis rendu sur le terrain pour me rendre compte de l’importance de ce patrimoine quasiment en ruines, hélas. Une fois cela accompli, nous allons aider à la mise en place du Musée de l’histoire de Beyrouth ». La « maison jaune » est un immeuble à caractère traditionnel situé à l’angle de la rue de Damas et de Sodeco, et il n’a toujours pas été rénové. Enfin, troisième point sur lequel a porté l’accord signé lundi : l’échange culturel dans le domaine théâtral. « La culture est un des éléments majeurs du lien unissant entre les Beyrouthins et les Parisiens, j’ai donc soutenu l’initiative du théâtre du Rond-Point à Paris. Pendant douze jours, durant le mois de novembre, des pièces d’auteur français et libanais seront représentées à Beyrouth », a affirmé M. Delanoë. Lundi soir, le maire de Paris avait dîné avec le Premier ministre, Fouad Siniora. « J’étais très heureux de dîner avec M. Siniora, c’est un grand homme d’État qui aime profondément le Liban et son peuple », a indiqué M. Delanoë, soulignant qu’il reviendra bientôt « inchallah ». Lé.M.

Même le blocus imposé par Israël n’aurait pas empêché le maire de Paris, Bertrand Delanoë, de se rendre à Beyrouth, puisqu’il avoue avoir envisagé de « passer par Amman si cela avait été nécessaire ; je me suis acharné et je me suis dit : je ne changerai pas la date ». Hier, après avoir déjeuné à Moukhtara avec le député du Chouf, Walid Joumblatt, puis s’être réuni...