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Les Européens prudents sur une reprise de l’aide Le but du gouvernement Hamas-Fateh : lever le blocus et régler la crise financière

Les factions palestiniennes, notamment le Hamas et le Fateh, discutaient hier de la composition du nouveau cabinet d’union, qui aura pour principale tâche d’œuvrer à la levée du boycottage international et mettre fin à la crise politico-financière. Ahmad Youssef, le principal conseiller de M. Haniyeh, a indiqué que le cabinet comprendrait 24 ministères, comme l’actuel, tout en estimant qu’il était « trop tôt » pour parler de la répartition précise des postes. Mais selon des sources proches des négociations, les ministères dits « sociaux », de l’Éducation, de la Santé et des Affaires religieuses, devraient aller au Hamas, alors que le parti Fateh se verrait attribuer notamment celui des Affaires étrangères ainsi qu’un poste de vice-Premier ministre. Le ministre-clé des Finances pourrait échoir à Salam Fayyad, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, dont l’action à la tête de ce même ministère entre 2002 et 2005 avait été saluée par la communauté internationale. Blair pour une levée des sanctions économiques Les réactions de l’Union européenne ont été prudentes mais optimistes quant à une reprise de la coopération avec l’Autorité palestinienne. Le Premier ministre britannique Tony Blair a abordé la question hier. Il s’est prononcé pour une levée des « sanctions économiques » contre l’Autorité palestinienne si celle-ci « respecte les conditions » posées par la communauté internationale. La présidence finlandaise de l’Union européenne a qualifié pour sa part d’« évolution positive » l’annonce de l’accord pour la formation d’un gouvernement. Même prudence du côté de la Commission européenne, qui a « espéré » une reprise de ses contacts avec le gouvernement palestinien. En tout cas, la cohabitation entre le Hamas et le Fateh au sein d’un gouvernement palestinien d’union nationale inaugurera une nouvelle ère politique pleine d’incertitude, après six mois de crise politico-financière consécutive à la victoire électorale du mouvement islamiste. Les deux mouvements auront toutefois fort à faire pour tourner la page. Le politologue palestinien Hani Habib convient que la réussite du futur gouvernement dépend du respect du document signé entre les deux partis. « Il y aura des problèmes sur l’application du document d’entente nationale car trop de points sont rédigés de manière vague », explique-t-il. Sceptique sur les chances de voir les deux mouvements réellement s’entendre, il poursuit : « La cohabitation au gouvernement marque la fin d’une crise mais en annonce plusieurs autres. » Le chercheur Nicolas Pelham, de l’International Crisis Group, estime au contraire que le Fateh et le Hamas ont « un intérêt commun » à travailler main dans la main tant la situation dans les territoires palestiniens, et surtout la bande de Gaza, est devenue intenable sans aides internationales. Mais, ajoute-t-il, la réussite du cabinet « dépend du niveau du soutien que la communauté internationale, et notamment l’Union européenne, lui apportera pour éviter sa chute » que tenteront de provoquer les « groupes dissidents des deux côtés ». Pour Antoine Basbous, qui dirige l’Observatoire du monde arabe à Paris, « c’est un début de solution qui va permettre d’éloigner le Hamas de ses donateurs que sont la Syrie et l’Iran, mais il faut attendre la formation du nouveau gouvernement », explique-t-il. Mahmoud Abbas s’est envolé hier à bord d’un hélicoptère jordanien à destination de Amman où il doit s’entretenir avec le roi Abdallah II de Jordanie de la situation dans les Territoires. Mahmoud Abbas, a par ailleurs promis que les salaires des fonctionnaires, non payés depuis six mois, seraient versés avant la fin septembre.
Les factions palestiniennes, notamment le Hamas et le Fateh, discutaient hier de la composition du nouveau cabinet d’union, qui aura pour principale tâche d’œuvrer à la levée du boycottage international et mettre fin à la crise politico-financière.

Ahmad Youssef, le principal conseiller de M. Haniyeh, a indiqué que le cabinet comprendrait 24 ministères, comme l’actuel,...