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De graves pénuries de carburant et d’eau persistent dans plusieurs établissements Plus de treize millions de dollars pour rétablir l’accès aux services de santé de première nécessité au Liban

Plus de 25% des établissements de santé au Liban ne fonctionnent encore pas, en raison des dommages encourus durant la guerre de juillet, mais aussi à cause du manque de personnel ou encore parce qu’ils sont inaccessibles et que les pénuries d’eau et de carburant restent préoccupantes. C’est ce que montre la dernière évaluation des établissements de santé au Liban, réalisée par le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur plus de 400 établissements dans les zones du Liban les plus affectées par le conflit. Il s’agit notamment de dispensaires, de centres de soins de santé, de services de consultations externes et d’hôpitaux dans ces zones. Également, selon cette évaluation, le système de santé est soumis à une pression croissante en raison du nombre de personnes blessées durant la guerre et de celles qui rentrent dans leurs villages tout en ayant besoin de soins de santé. Les résultats de cette évaluation sont importants d’autant qu’ils constituent la base de la Stratégie de redressement rapide du secteur de la santé au Liban, qui a besoin de 13,3 millions de dollars pour mener à bien des activités visant à rétablir l’accès aux services de santé de première nécessité pour quelque 1,2 million de personnes, les plus affectées par le conflit. «Dans certaines parties du Liban, les gens ordinaires n’ont tout simplement pas accès à un établissement qui fonctionne, souligne le Dr Ala Alwan, représentant du directeur général de l’OMS pour l’action sanitaire en situation de crise. Soit cet établissement a été sérieusement endommagé, soit il ne dispose pas d’eau, de carburant, ou de fournitures nécessaires pour assurer des services vitaux, notamment les soins obstétriques d’urgence. Au moment où le Liban entame un rétablissement rapide, il est capital de disposer de fonds pour remettre les services de santé sur pied, sachant qu’un grand nombre de personnes sont particulièrement vulnérables et qu’elles n’ont pas nécessairement les moyens de s’offrir des soins de santé.» Les équipes d’évaluation ont sillonné le pays, une semaine durant, pour déterminer l’ampleur des dégâts tant sur le plan matériel qu’humain. Elles ont constaté que 26% de l’ensemble des établissements de santé sont dans l’incapacité de fonctionner en raison de dommages physiques ou faute de personnel ou d’accessibilité. Au total, 12 établissements ont été totalement détruits et 38 fortement endommagés, les dégâts les plus graves étant relevés à Bint Jeil, puis à Marjayoun, Nabatiyeh et la banlieue sud. Manque dans le personnel de la santé Cette évaluation révèle en outre que de graves pénuries de carburant, du courant électrique et d’eau potable persistent encore. D’une manière générale, un tiers seulement des établissements sanitaires disposent d’eau potable et un quart seulement restent connectés au système d’égouts ou au réseau électrique. En outre, 31% utilisent des groupes électrogènes, mais moins d’un sur cinq ont assez de carburant pour les faire fonctionner. Les dégâts causés aux bâtiments, auxquels s’ajoutent les pénuries de carburant, d’eau et de fournitures, ont des répercussions importantes sur la prestation des services, estime le communiqué. Il existe, à titre d’exemple, de graves lacunes dans les services de santé maternelle et infantile. Seul un établissement de soins de santé primaires sur quatre est en mesure de dispenser des soins prénatals. Par ailleurs, un établissement sur dix est capable de prendre en charge des accouchements et de dispenser des soins obstétricaux d’urgence. Un sur trois est capable de conserver des vaccins et 13% seulement d’entre eux sont en état d’assurer quelques services de santé mentale. Normalement, tous ces établissements devraient être en mesure de fournir la totalité de ces services. L’évaluation a également décelé un manque de personnel de santé, notamment de médecins généralistes et de spécialistes en obstétrique et en chirurgie. L’effectif du personnel infirmier représente à peine le quart de ce qu’il devrait être. On manque aussi de techniciens de laboratoire, de pharmaciens, d’anesthésistes et de spécialistes en médecine interne. Certaines de ces carences sont antérieures au conflit, mais elles se sont aggravées d’autant que de nombreux agents de santé ont fui les hostilités et certains se sont trouvés dans l’impossibilité de retourner à leur travail. Le défi que doit relever le secteur de la santé dans l’immédiat demeure celui de faire face aux besoins des personnes qui ont été déplacées, en particulier de celles qui ont perdu leur logement et leur gagne pain. À moyen terme, il est capital de rétablir et d’améliorer les systèmes de santé dans les zones les plus affectées par le conflit, notamment en assurant la présence d’un personnel qualifié en nombre suffisant. Rappelons que depuis le début de l’offensive en juillet, l’OMS collabore avec le ministère de la Santé et d’autres partenaires de la santé pour porter une assistance immédiate aux personnes touchées.
Plus de 25% des établissements de santé au Liban ne fonctionnent encore pas, en raison des dommages encourus durant la guerre de juillet, mais aussi à cause du manque de personnel ou encore parce qu’ils sont inaccessibles et que les pénuries d’eau et de carburant restent préoccupantes. C’est ce que montre la dernière évaluation des établissements de santé au Liban,...