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Abbas doit dissoudre le gouvernement sous 48 heures et charger Haniyeh de former le nouveau cabinet Accord sur un gouvernement palestinien d’union nationale après des semaines de tractations

Après plusieurs semaines de tractations, le président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas ont annoncé hier un accord sur le programme d’un gouvernement d’union nationale que l’actuel Premier ministre islamiste Ismaïl Haniyeh devrait être appelé à former cette semaine. Le président de l’Autorité palestinienne doit dissoudre le gouvernement sous 48 heures et charger M. Haniyeh, 43 ans, de former un cabinet d’union nationale au sein duquel cohabiteront le Hamas et le Fateh, le parti de M. Abbas. Selon la Loi fondamentale palestinienne, le Premier ministre désigné a cinq semaines pour présenter son équipe. « Nous annonçons à notre peuple cette bonne nouvelle: nous avons achevé la définition du programme politique du gouvernement d’union nationale, basé sur le “document d’entente nationale” », signé le 27 juin par les différents groupes palestiniens, a indiqué M. Abbas aux journalistes à l’issue d’une rencontre à Gaza, la deuxième depuis dimanche soir, avec M. Haniyeh. M. Haniyeh a confirmé être parvenu à un compromis avec M. Abbas après plusieurs semaines de tractations. « Cet accord était attendu car il y avait une volonté réelle et honnête d’y parvenir dans l’intérêt supérieur du peuple palestinien, et pour renforcer l’unité nationale et protéger les droits » palestiniens, a-t-il dit. Le « document d’entente nationale » prévoit notamment de « concentrer » les attaques anti-israéliennes dans les territoires occupés depuis 1967 et la création d’un État sur ces terres, ce qui constitue une reconnaissance implicite du droit d’Israël à l’existence de la part de tous les signataires du document, dont le Hamas. Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a toutefois affirmé hier à l’AFP que l’acceptation de ce document par son mouvement ne constituait pas une reconnaissance d’Israël. M. Abbas a appelé dans la foulée les fonctionnaires à mettre fin à leur grève observée depuis neuf jours pour réclamer les salaires impayés. Les principaux syndicats du secteur public palestinien ont cependant rejeté l’appel du président Abbas à la fin de la grève, et ont indiqué qu’elle restera en vigueur jusqu’à ce que leurs « demandes soient satisfaites ». Selon un sondage publié lundi, une majorité écrasante de Palestiniens est favorable à un gouvernement d’union nationale. Pas moins de 85 % des personnes interrogées se sont dit favorables à un gouvernement d’union, 12,5 % opposées et le reste sans opinion. 63 % estiment qu’un tel gouvernement sera en mesure de mettre fin à la crise. L’enquête a été réalisée par l’Opinion Polls and Survey Studies Center de l’Université al-Najah en Cisjordanie. Les États-Unis, l’Europe, la Russie et l’ONU demandent au Hamas de reconnaître le droit d’Israël à l’existence ainsi que les accords passés, et de renoncer à la violence, pour reprendre leur coopération avec le cabinet palestinien. Pour sa part, Israël a estimé hier que la formation d’un gouvernement palestinien d’unité nationale serait susceptible de créer une nouvelle dynamique pour la paix à condition qu’il reconnaisse le droit à l’existence de l’État juif, renonce à la violence et obtienne la libération du soldat israélien enlevé le 25 juin dernier. La mise en garde de Abdallah II Le roi Abdallah II de Jordanie a estimé que si les choses « ne bougent pas dans les six mois », la région se prépare à un « cycle de violences pour des décennies entre les Israéliens et les Arabes ». Après avoir souligné la nécessité de la création d’un « État palestinien intégré géographiquement », le roi a mis en garde : si des progrès « ne sont pas réalisés d’ici à 2007, alors je ne pense pas qu’il y aura un État palestinien et je pense que nous sommes condamnés à d’autres décennies de violences entre Israéliens et Arabes ». Israël a toutefois rejeté hier la proposition égyptienne et jordanienne de passer outre à la « feuille de route » pour fixer dès à présent les frontières d’un État palestinien, avant de régler tout autre question entre Israël et les territoires palestiniens.

Après plusieurs semaines de tractations, le président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas ont annoncé hier un accord sur le programme d’un gouvernement d’union nationale que l’actuel Premier ministre islamiste Ismaïl Haniyeh devrait être appelé à former cette semaine.

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