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Actualités - CHRONOLOGIE

TRANSPORT - Le blocus aérien israélien enfin levé Les pertes directes et indirectes de la MEA s’élèvent à 45 millions de dollars

À 18h02, soit deux minutes après la levée officielle du blocus imposé au Liban depuis 56 jours, un A210 de la MEA en provenance de Paris est entré dans l’espace aérien national et a survolé à plusieurs reprises le Grand Sérail et le Parlement. Ce survol est un hommage rendu par le transporteur national aux efforts déployés par le Premier ministre Fouad Siniora et à l’action entreprise par le chef du Législatif Nabih Berry pour la reprise de l’activité à l’aéroport international Rafic Hariri bien avant la levée du blocus à travers la création d’un pont aérien entre Beyrouth et Amman. Le premier vol de la MEA sans escale assurant la liaison Paris-Beyrouth avait hier à son bord 150 passagers. Il a été suivi à 19h15 par un avion de Kuwait Airways. Dans la matinée d’hier, le comité exécutif de la Fédération arabe pour le transport aérien s’est réuni à l’hôtel Phoenicia sous la présidence du PDG de la MEA, Mohammad el-Hout, et en présence du secrétaire général de la fédération Abdel Wahab Teffaha et des représentants des compagnies aériennes égyptienne, jordanienne, soudanaise, yéménite et africaine. La réunion, dont le siège a été transféré à Beyrouth, a été consacrée à l’annonce d’un appui arabe au Liban et à la MEA. Ce soutien s’est concrétisé par un appel aux autorités arabes de l’aviation civile et aux gouvernements arabes en vue d’accorder certaines facilités à la MEA surtout en ce qui concerne les taxes et frais d’atterrissage et de stationnement de ses avions. Dans un mot de circonstance, le patron de la MEA a remercié les autorités jordaniennes et syriennes pour les exonérations des taxes consenties à la MEA pendant l’offensive israélienne sur le Liban. Les représentants des compagnies aériennes libanaise et jordanienne ont réfuté les allégations selon lesquelles les appareils de la MEA étaient fouillés lors des escales à Amman, affirmant que l’arrêt à l’aéroport de Amman ne dépassait pas les 50 minutes. Le PDG de la MEA a considéré que le pont aérien entre Beyrouth et Amman ne visait qu’à resserrer l’étau sur le Liban. « La décision était politique et non d’ordre sécuritaire », a-t-il dit. Mohammad el-Hout s’est félicité des efforts déployés par le chef du gouvernement Fouad Siniora pour forcer graduellement le blocus. « Sans ses efforts, le Liban aurait subi le même sort que Gaza dont l’aéroport est fermé depuis cinq ans sans aucune réaction de la part de la communauté internationale », a-t-il dit. Et pour la première fois depuis le 12 juillet, Mohammad el-Hout a annoncé les pertes financières de la MEA en raison de l’offensive israélienne. Celles-ci ont totalisé 16 millions de dollars alors que les profits nets initialement prévus pour l’été 2006 étaient de 29 millions de dollars. Les pertes directes et indirectes ont représenté ainsi quelque 45 millions de dollars. « La compagnie est en mesure de résorber les pertes et de continuer à opérer en fournissant les meilleurs services de qualité, si une stabilité politique sur le plan interne est instaurée », a-t-il souligné. Il a estimé que la MEA, qui avant le 12 juillet était une compagnie commerciale privée, s’est transformée après cette date en une compagnie nationale. La préoccupation majeure de son conseil d’administration est depuis l’offensive israélienne d’assurer la liaison des expatriés libanais avec la mère-patrie. Il a affirmé que les coûts supplémentaires supportés par la MEA en raison de son recours aux aéroports de Damas et de Amman n’ont pas été répercutés sur le prix des billets d’avion. L. M.

À 18h02, soit deux minutes après la levée officielle du blocus imposé au Liban depuis 56 jours, un A210 de la MEA en provenance de Paris est entré dans l’espace aérien national et a survolé à plusieurs reprises le Grand Sérail et le Parlement.
Ce survol est un hommage rendu par le transporteur national aux efforts déployés par le Premier ministre Fouad Siniora et à...