Les organismes économiques vont présenter au Parlement des projets de lois d’exception

Le sit-in prévu aujourd’hui à 18h devant le Parlement par les organismes économiques pour protester contre le blocus imposé au Liban n’aura pas lieu, puisque le blocus va être levé aujourd’hui. Les forces économiques vont se rassembler au même emplacement et à la même heure, mais pour présenter au chef du Parlement un document unifié portant sur une série de projets de lois d’exception destinés au redressement de l’économie nationale. Hier à midi, le président de l’Association des industriels avait tenu une conférence de presse au siège de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth pour dénoncer les effets négatifs du blocus sur l’économie nationale ainsi que sur les relations commerciales du Liban avec l’étranger. Fadi Abboud a affirmé que « le blocus est plus amer que la violence de la guerre. Le coût de ce blocus en rythme journalier avoisine les 50 millions de dollars. Et les organismes économiques ont un rôle essentiel à jouer au niveau de la clarification de la situation aux médias internationaux. Ils devraient montrer les difficultés à vivre à l’ombre du blocus qui rappelle ceux qui étaient imposés au Moyen Âge sur les villes pour affamer leur population ». Il a estimé à près de 30 millions de dollars les pertes au quotidien des industriels, insistant sur le fait que les pertes directes et indirectes et la baisse de la consommation sont évaluées à près de 60 % du PIB. Le président de l’Association des industriels a rappelé que le chef du Législatif a promis que le Parlement promulguerait des lois d’exception pour aider au redressement de l’économie nationale. « À cet effet, les représentants des organismes économiques tiendraient prochainement des réunions conjointes avec les commissions parlementaires », a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire général de la CGTL, Saadeddine Houmaidi, s’est interrogé sur les licenciements en masse des ouvriers libanais, alors que le ministère du Travail continue d’accorder des permis de travail aux ouvriers étrangers. Il a qualifié cet agissement « d’injuste ».