Israël doit changer ses conceptions militaires, estime Peres

Israël doit tirer les leçons de la guerre au Liban et réviser son approche des problèmes militaires, a estimé le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres dans un article publié hier par le Guardian. « Au Liban, nous avons expérimenté une nouvelle forme de bataille », a écrit l’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères d’Israël. Les terroristes « existent comme des parasites dans des pays qui ne sont pas les leurs et se transforment en une armée au sein de l’armée, avec la liberté de revêtir un uniforme militaire ou de l’enlever comme cela leur convient », a-t-il ajouté. « Les armes qu’un pays comme Israël a à sa disposition ne sont pas conçues pour des guerres de cette nature ... Le pays également n’est pas préparé à cette nouvelle sorte de conflit », a encore souligné M. Peres. Selon lui, Israël, tout en maintenant des forces de défense conventionnelles pour faire face à une attaque éventuelle par une armée classique, devrait mettre davantage l’accent sur les nouvelles technologies, notamment « les armes miniaturisées », ou « des robots télécommandés opérant sur le champ de bataille », ou même sur des types d’engins « jusqu’à présent inexistants basés sur les nanotechnologies ». Israël devrait également, a-t-il encore estimé, pratiquer une politique de « décentralisation des populations » et soutenir le Premier ministre libanais Fouad Siniora et le président palestinien Mahmoud Abbas. M. Peres s’est également montré partisan d’une réponse d’Israël aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le cessez-le-feu au Liban « positive, publique et sans équivoque », et proposé « une association entre Israël, la Jordanie et les Palestiniens suivant une approche économique plutôt que politique » pour amener de la stabilité dans la région.