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L’État hébreu usera de toute sa force en cas de confrontation avec la Syrie, avertit le Premier ministre israélien Olmert affirme vouloir dialoguer avec Abbas

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé hier vouloir dialoguer avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le problème palestinien étant, selon lui, le plus urgent auquel fait face Israël. Il a également déclaré qu’Israël aura recours à toute sa force de frappe dans l’éventualité d’une confrontation militaire avec la Syrie. «Nous n’avons pas de problème plus urgent que le problème palestinien. Je veux et j’entends avoir un dialogue avec Abou Mazen (Mahmoud Abbas) », a déclaré M. Olmert à la presse à l’issue d’une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset. Il a affirmé ne pas avoir encore rencontré M. Abbas depuis son entrée en fonctions à la tête du gouvernement israélien début mai, « pas parce que je ne le voulais pas, mais parce qu’il y avait des difficultés côté palestinien pour que cette rencontre débouche sur un résultat ». Le gouvernement israélien avait entériné en avril une décision de rompre tous les contacts avec l’Autorité palestinienne après la mise en place du gouvernement Hamas d’Ismaïl Haniyeh, considéré en Israël comme une organisation terroriste. Les deux dirigeants ont toutefois eu une rencontre informelle le 22 juin à Petra, en Jordanie, en présence du roi Abdallah II. Réagissant aux déclarations de M. Olmert, le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat a affirmé que M. Abbas et l’Autorité palestinienne « sont toujours prêts à négocier » en vue de parvenir à un règlement. M. Olmert a également admis que son plan de retrait unilatéral en Cisjordanie, dit plan de « regroupement », n’était plus à l’ordre du jour. M. Olmert ambitionnait après son entrée en fonctions de fixer les frontières orientales d’Israël, avec ou sans l’accord des Palestiniens. Son plan prévoyait le démantèlement en Cisjordanie de colonies isolées, l’évacuation de quelque 70 000 colons et leur regroupement dans les grands blocs d’implantation appelés à être annexés. « Les ordres de priorité du gouvernement ont changé suite à la guerre du Liban », a-t-il affirmé. Appels d’offres pour l’expansion de colonies Dans le même temps, Israël a donné une nouvelle impulsion à la colonisation en Cisjordanie occupée en lançant des appels d’offres pour la construction de près de 700 logements dans deux implantations près de Jérusalem, Maalé Adoumim et Beitar Eilit. Il s’agit de l’appel d’offres le plus important depuis le début de l’année et l’entrée en fonctions du gouvernement d’Ehud Olmert. Jusqu’à présent, cette année, des appels d’offres avaient été lancés pour une centaine de logements. L’Autorité palestinienne a condamné cette mesure. « Nous condamnons cette décision qui montre que le gouvernement israélien persiste dans sa politique de colonisation, et cherche à imposer un règlement par la force et des faits accomplis », a déclaré à l’AFP le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat. Il a affirmé que l’Autorité palestinienne allait en appeler au quartette international sur le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU) pour empêcher la mise en œuvre de la décision israélienne, « qui porte un sévère coup aux efforts de paix de la communauté internationale ». Un des représentants de cette communauté internationale, le président français Jacques Chirac, a d’ailleurs souligné hier la volonté de la France de travailler à la relance de « l’indispensable dialogue » entre Israéliens et Palestiniens. Lors d’une rencontre à l’Élysée avec Ahmad Koreï, émissaire du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le chef de l’État a de nouveau souhaité la tenue prochaine d’une réunion du quartette. Après l’entretien, l’émissaire palestinien a cité devant la presse l’ancien président Yasser Arafat, qui avait, selon lui, pour habitude de dire : « Lorsque vous avez des difficultés, venez voir le docteur Chirac. » Devant la commission de la Knesset, le Premier ministre israélien a également évoqué le dossier syrien en déclarant : « Dans le cas d’une confrontation avec la Syrie, nous lèverons les limites que nous nous sommes imposées au Liban quant à l’utilisation de notre force » militaire. M. Olmert a réaffirmé par ailleurs qu’Israël ne considérait pas la Syrie comme « un partenaire » possible pour des négociations de paix tant que Damas « continuera de soutenir le terrorisme ». Le 24 août, le chef des renseignements militaires israéliens, Amos Yadlin, avait mis en garde contre un excès de confiance des Syriens après les revers de l’armée israélienne au Liban pendant sa campagne contre le Hezbollah. En soirée, le ministre syrien de l’Information, Mohsen Bilal, a estimé à Londres que son pays ne pouvait être tenu à l’écart de tout processus de paix au Moyen-Orient, tout en admettant que les États-Unis devaient aussi être un acteur majeur dans les négociations. « Nous sommes prêts à discuter car nous reconnaissons qu’arriver à une paix compréhensible, juste et durable dans la région sans l’intervention des États-Unis est très difficile », a-t-il expliqué. Les négociations entre Israël et la Syrie, qui portent essentiellement sur l’exigence syrienne de restitution du plateau syrien du Golan, conquis lors de la guerre israélo-arabe de 1967 et annexé par Israël en 1981, ont été interrompues en janvier 2000.
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé hier vouloir dialoguer avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le problème palestinien étant, selon lui, le plus urgent auquel fait face Israël. Il a également déclaré qu’Israël aura recours à toute sa force de frappe dans l’éventualité d’une confrontation militaire avec la Syrie.
«Nous n’avons pas de problème plus...