ÉNERGIE Le spectre d’une pénurie d’essence fait de la résistance

La peur de manquer d’essence hante toujours les automobilistes libanais. Les responsables ont beau répéter qu’il n’a y aucune raison de craindre une pénurie de carburant dans les jours à venir, la moindre rumeur sur une éventuelle crise continue à provoquer des ruées ponctuelles aux stations d’essence. Le ministère de l’Énergie, les responsables des stations de distribution et le Rassemblement des importateurs d’essence sont pourtant unanimes : les craintes des citoyens n’ont aucune justification rationnelle. Au contraire, depuis la fin des hostilités, plusieurs navires ont déchargé des quantités suffisantes pour répondre aux besoins du marché, le dernier en date étant un navire avec près de 31 000 tonnes d’essence à bord, qui a accosté samedi dernier. Deux autres navires transportant respectivement 27 000 et 24 000 tonnes d’essence devraient suivre dans les prochains jours. Hier, quelque cinq millions de litres ont été livrés à Tripoli, à Dora et à Jiyeh, indique l’agence al-Markaziya. Ces indications ne rassurent pas pour autant les citoyens, qui guettent le moindre signe de pénurie. La fermeture de quelques stations d’essence le week-end dernier, conformément aux horaires d’été adoptés par certaines stations en temps normal, a été interprétée comme un retour de la crise. Une source citée par al-Markaziya explique aussi la paranoïa par le comportement d’un certain nombre de stations qui rationnent l’essence en attendant une nouvelle liste des prix.