Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth emmenée par Solidere

À l’ombre du maintien du blocus du Liban par Israël malgré les efforts déployés par le secrétaire général de l’ONU et du soutien apporté par la Syrie et l’Iran à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, les opérateurs à la Bourse de Beyrouth sont restés très réticents à prendre de nouvelles initiatives vis-à-vis des placements en valeurs mobilières libanaises. Pourtant, des nouvelles selon lesquelles la société qatarie al-Salam Group se prépare à investir 70 millions $ dans des projets immobiliers au centre-ville de Beyrouth ont redonné un peu d’actualité aux placements dans les actions de Solidere. Cela d’autant que la Qatar Airways a repris ses vols directs vers l’aéroport de Beyrouth, comme une première tentative vers une levée progressive du blocus aérien imposé par Israël depuis le 12 juillet. Cela étant, certains opérateurs, soulagés par ces développements, ont précédé à quelques achats d’actions de Solidere. Celles de la catégorie A ont, en effet, progressé de 18,70 $ à 18,90 $ (+1,06 %) et celles de la catégorie B de 18,74 $ à 18,83 $ (+0,48 %). Toutefois, les valeurs bancaires n’ont pas pu mettre à profit ces bonnes nouvelles, souffrant toujours de la réticence des opérateurs. La Byblos Bank a ainsi été diversement traitée, à la hausse sur ses actions préférentielles et prioritaires à 101,10 $ contre 100,20 $ (+0,89 %) et à 1,99 $ contre 1,95 $ (+2,05 %) respectivement, et à la baisse sur ses actions ordinaires à 1,91 $ contre 1,99 $ (-4,02 %). Il en est de même des certificats GDR de la Bank Audi qui se sont repliés de 61,70 $ à 61,05 $ (-1,05 %) ainsi que ceux de la BLOM Bank de 70,05 $ à 70 $ (-0,07 %). Par ailleurs, le cimentier Holcim a reculé aussi de 2,53 $ à 2,51 $ (-0,79 %), alors que les parts du Beirut Golden Income se sont maintenues à 105 000 LL. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises s’est légèrement repris, gagnant 1,35 point ou 0,10 % à 1 362,41 points, mais dans des volumes toujours légers. C’est ainsi qu’au total, 140 959 titres ont été négociés hier d’une valeur de 2 238 117 $, dont 74 129 actions A et B de Solidere d’une valeur de 1 380 706 $, contre 86 674 actions d’une valeur de 1 324 661 $, dont 65 650 actions A et B de Solidere d’une valeur de 1 226 331 $, vendredi dernier. Sur le marché des changes de Beyrouth, le dollar est resté plutôt offert à un rythme qui n’a pas dépassé les besoins commerciaux des opérateurs en cette monnaie. Il s’est, en effet, négocié toute la journée entre 1 512,50 et 1 513,00 LL dans des échanges interbancaires à faibles volumes mais équilibrés sans aucune intervention de la Banque du Liban. Les Bourses européennes dans le vert En l’absence d’indications américaines, Wall Street était fermée hier pour le Labor Day (fête du Travail), et les Bourses européennes ont fonctionné au ralenti mais à la hausse. Elles ont été soutenues par des rumeurs d’OPA dans le secteur bancaire sur BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale par l’espagnol BBVA et l’italien Banco Lombarda. Il en est de même de l’intérêt manifesté par Bank of America pour le fonds spéculatif britannique Man Group et par l’allemand Linde pour le spécialiste de gaz britannique BOC par rapport aux autres secteurs. Le dollar toujours sous pression face à l’euro Sur les marchés internationaux des changes, le dollar est resté sous pression hier face à l’euro et surtout au yen, les opérateurs anticipant une pause monétaire aux États-Unis au lendemain des chiffres de l’emploi américain en août. À cet égard, des opérateurs excluant toute relance de l’inflation ont estimé devoir se débarrasser du billet vert. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que les prix à la production industrielle dans la zone euro ont augmenté de 0,6 % en juillet, comparé à juin, et de 5,9 % en rythme annuel au lieu de 0,5 % et de 5,8 % respectivement comme attendu. Enfin, les spéculations d’une nouvelle réévaluation du yuan chinois ont profité au yen qui s’est également apprécié face au dollar dans le sillage du yuan. Élie KAHWAGI