Les lecteurs ont voix au chapitre

Bravo, Monsieur Siniora! Je lève mon chapeau à notre Premier ministre Fouad Siniora. Il a su mener le pays tout au long de cette crise grave. Il a été un homme d’État, un patriote, un Libanais. Je suis d’accord avec le gouvernement qui veut respecter ses engagements internationaux, notamment la résolution 1701. M. Siniora a su maintenir intactes la fragile coalition et notre jeune démocratie. Ce que je trouve de ridicule, c’est que ceux qui réclament la démission du gouvernement sont les mêmes qui ont provoqué cette guerre et qui ont donné une raison en or à Israël pour nous attaquer. Le désarmement de toutes les milices doit se poursuivre. Le peuple est las; pouvons-nous avoir au moins 100 ans de paix avant de recommencer? Depuis 1978 on nous promet la paix et la démocratie. Je vais utiliser un terme bien québécois: «N’êtes-vous pas tanné de vous bagarrer sans cesse?» Laissez donc le gouvernement faire son travail. Vous vous dites patriotes et nationalistes, prouvez-le! Marwan Mounir TAKCHI Laval (Québec), Canada Pas différent des autres M. Michel Aoun vient de prouver aux Libanais, qui ne l’avaient pas encore remarqué, qu’il a signé un accord avec les Syriens et M. Émile Lahoud pour qu’on lui permette de rentrer au Liban. En d’autres termes, il n’est pas différent de ceux qu’il critique. C’est dommage, car j’étais parmi ses inconditionnels. Il m’a déçue et a déçu beaucoup de Libanais qui étaient parmi ses admirateurs. Si les chrétiens qui le suivent ne voient pas encore ces réalités, ce sera le malheur pour tous les chrétiens du Liban. Je me demande, finalement, si Aoun n’avait pas joué un mauvais tour aux chrétiens libanais en 1989 pendant sa prétendue guerre de libération contre les Syriens. Je suis vraiment offusquée de voir que malgré tous ses propos, il y a encore des chrétiens qui le suivent. Ne voient-ils pas ce qu’il leur prépare en accord avec leur autre ennemi, la Syrie? Vous pouvez dire ce que vous voulez, M. Aoun, mais les 75% dont vous parlez n’existent que dans vos rêves. Nous sommes une majorité de Libanais, chrétiens et musulmans, qui avons une grande admiration et un respect sans limite pour M. Siniora, et si vous allez utiliser les Syriens pour nuire à cet honnête homme, vous n’aurez plus qu’à vous trouver, vous aussi, un pays qui vous hébergera après ça. Mais je crois que vous n’aurez pas de problème : la Syrie sœur se fera un honneur de vous recevoir. Aïda A.S. L’hommage à Siniora Parce que vous avez les larmes des justes Parce que votre silence répond à leurs calomnies Parce que votre identité est avant tout et surtout libanaise Parce que la bave des crapauds n’atteint pas la blanche colombe Parce que la victoire, c’est aussi grâce à vous qu’elle a été remportée Parce que le Liban mérite un grand homme d’État comme vous Pour toutes ces raisons, M. Siniora, nous sommes fiers de vous et nous tenons à notre Premier ministre. Carla KHALED Nous en avons assez! Je suis étonnée et surprise de constater que des dirigeants de mon pays n’ont pas encore tiré la leçon de cette guerre. Le monde entier s’est mobilisé pour nous venir en aide et vous, messieurs les députés, les ministres, chefs de partis, généraux, vous vous lancez des injures, des menaces avec une telle haine qu’on dirait que vous êtes presque ennemis. Il faut que tout cela cesse. Mon pays pleure encore ses victimes, enfouies sous les décombres ; mon pays pleure ses villages détruits, ses ponts et ses usines bombardés. J’ai honte de vous. Jamais je n’aurais cru qu’au lendemain même de cette guerre, vous alliez commettre les mêmes erreurs, tenir les mêmes discours. Qu’il vous suffise d’écouter la voix de nos enfants, celle de vos propres enfants, d’écouter les cris des jeunes qui vous demandent tout haut de renoncer à cette atmosphère de haine, de retrouver la sérénité dans vos discours et surtout de travailler tous ensemble afin de rétablir la paix, une paix définitive et durable. Oui, l’union fait la force. Et votre union sauvera le Liban et l’avenir de nos enfants, qui ont le droit de vivre non pas sous les menaces, mais en paix, en liberté, en sécurité, dans leur pays, dans mon Liban que j’adore en vert, rouge et blanc. Randa CHAHINE À Jean-Claude Delifer Jean-Claude Delifer, un nom qu’on lit souvent dans les colonnes de votre journal, un amoureux du Liban qui exprime ses sentiments à travers ses mots... Nous le remercions de penser encore à nous, malgré toutes ces années de séparation. Nous le remercions aussi d’être encore plus Libanais que nous, de croire au Liban et de continuer à exprimer sa peine à travers ces lignes qu’il nous offre. Jean-Claude, continue à écrire! Ama TABET