Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Le maintien du blocus israélien sur le Liban pèse sur la Bourse de Beyrouth

Ni la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah au Liban après l’entrée en vigueur depuis la mi-août de la décision 1701 du Conseil de sécurité, ni l’afflux des aides à la reconstruction des régions endommagées par l’agression israélienne, ni l’élargissement et le renforcement des forces de la Finul au Liban-Sud ne devaient apporter le moindre soutien au marché des valeurs mobilières, la semaine dernière. Et si les perspectives de normalisation de la situation dans le pays semblent s’améliorer, le climat ne s’est pas encore éclairci à la faveur d’une relance des activités à la Bourse de Beyrouth, les risques demeurant toujours présents à l’esprit des investisseurs, fait-on remarquer dans les salles de marché. À cet égard, les boursiers continuent d’évoquer le maintien du blocus imposé par Israël sur le Liban depuis le 13 juillet malgré l’application de la 1701 pour justifier la désaffection manifestée par les opérateurs pour les placements en actifs libanais. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que le président français Jacques Chirac a lancé un avertissement contre une reprise des hostilités si une solution globale n’est pas trouvée à la crise régionale. Dans ce contexte peu propice aux initiatives, il n’est guère surprenant que les investisseurs manquent d’appétit actuellement pour les placements en valeurs mobilières libanaises. Ils estiment devoir travailler au jour le jour et s’abstenir à prendre des risques en faisant des anticipations dans un sens ou dans un autre tant que le blocus israélien n’est pas levé. Et bien que les courtiers se montrent toujours optimistes en ce qui concerne les fondamentaux des sociétés et des banques cotées en Bourse, il n’en demeure pas moins qu’ils conseillent à leurs clients de procéder par tâtonnement sur le marché de certaines valeurs libanaises en cette période. Cela étant, les perspectives très encourageantes de Solidere ne lui ont pas permis de préserver les gains qu’elle avait enregistrés au début de la semaine dernière. C’est ainsi qu’après avoir frôlé à la hausse le seuil de 19,50 $, les actions de cette société ne tardaient pas à subir la pression des ventes bénéficiaires dès mardi. Celles de la catégorie A ont dû achever la semaine à 18,70 $ contre 18,96 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée (-1,37 %) et celles de la catégorie B à 18,74 $ contre 18,97 $ (-1,21 %). Ce mouvement s’est produit dans des échanges relativement très légers, ne dépassant pas quelque 768 426 actions d’une valeur de 14 672 413 $ (85,15 % du marché), contre 1 735 926 actions d’une valeur de 33 085 777 $ (67,54 % du marché) pendant la même période. Pourtant, les valeurs bancaires, qui n’ont représenté que 9,18 % du marché la semaine dernière avec 268 937 titres négociés d’une valeur de 1 582 148 $, se sont globalement mieux comportées. À l’exception des actions de la BLC Bank, qui ont reculé de 10,26 $ à 10 $ (-2,53 %), et des actions ordinaires de la Byblos Bank, qui se sont maintenues à 1,99 $, le restant du secteur était à la hausse. C’est ainsi que les certificats GDR de la Bank Audi ont progressé de 60,55 $ à 61,70 $ (+1,90 %) et ceux de la BLOM Bank de 69,95 $ à 70,05 $ (+0,13 %). Il en est de même des actions prioritaires de la Byblos Bank qui ont avancé de 1,90 $ à 1,95 $ (+2,63 %) et ceux de la Bank of Beirut de 13 $ à 13,10 $ (+0,77 %). Aux industrielles, Holcim a dû payer les frais de la décision des cimentiers libanais d’abaisser le prix de la tonne de ciment de 75 $ à 65 $ en signe de soutien aux efforts de reconstruction des régions sinistrées par l’agression israélienne. Les actions de cette société, qui avaient frôlé avant cette décision le seuil de 2,88 $, ont fléchi après jusqu’à 2,50 $ avant d’achever la semaine dernière à 2,53 $ contre 2,71 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée (-6,64 %). Sur le Junior Market, les parts des fonds qui y sont cotés ont été diversement orientées, celles de la Beirut Lira Fund ont progressé de 102 700 LL à 103 000 LL (+0,29 %), alors que celles du Beirut Golden Income ont reculé de 108 500 LL à 105 000 LL (-3,22 %). Pour l’ensemble de la semaine, les valeurs perdantes l’ont emporté sur les valeurs gagnantes, ramenant l’indice BLOM des valeurs libanaises de 1 373,34 points à 1 361,06 points, en baisse de 0,89 % d’une huitaine à l’autre. Ce mouvement ne s’est pas accompagné de beaucoup d’activité. Il s’est produit ainsi dans des échanges minces ne dépassant pas au total 1 406 975 titres d’une valeur de 17 232 362 $ contre 4 236 875 titres d’une valeur de 48 989 135 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI
Ni la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah au Liban après l’entrée en vigueur depuis la mi-août de la décision 1701 du Conseil de sécurité, ni l’afflux des aides à la reconstruction des régions endommagées par l’agression israélienne, ni l’élargissement et le renforcement des forces de la Finul au Liban-Sud ne devaient apporter le moindre soutien...