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Basket-ball - La France affronte la sélection hellénique en quarts de finale du Mondial 2006 Le traumatisme des Bleus face aux Grecs est évacué

Sincères ou non, les joueurs français assurent avoir complètement évacué leur traumatisante défaite contre la Grèce en demi-finales de l’Euro 2005 (67-66), avant de retrouver la sélection hellénique demain en quarts de finale du Mondial de basket-ball au Japon. C’est pourtant l’un des épisodes les plus marquants de toute l’histoire du basket français: Belgrade, 24 septembre 2005. La France mène de sept points à quarante secondes de la fin, la finale est dans la poche. Un battement de cils plus loin, toute l’équipe est en pleurs, Antoine Rigaudeau essaye de ne pas craquer devant les caméras et Mickaël Pietrus ne veut plus jouer le match pour la médaille de bronze: le psychodrame dans toute sa splendeur, le Séville (France-Allemagne 1982) du basket. Qu’est-ce qui reste aujourd’hui de ce drame sportif, à la veille de retrouver des Grecs, quasi inchangés, en quarts de finale d’un championnat du monde? Rien ou si peu, assurent les survivants de l’époque, certains feignant même l’amnésie totale. « Qu’est-ce qui s’est passé l’année dernière? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler», lance Frédéric Weis. « La Grèce, oui c’est joli, il y a de belles plages», ajoute Boris Diaw. Si les joueurs de l’équipe de France n’ont évidemment pas oublié ce qui s’est passé, s’ils conçoivent même qu’il puisse y avoir un sentiment de revanche, les événements passés les laissent globalement de marbre. «J’ai digéré ça rapidement, avance Mickaël Gelabale. On va juste tout faire pour gagner ce match. Ça reste même une bonne expérience, car si on a sept points d’avance à une minute de la fin mercredi, je suis sûr qu’on ne va pas laisser filer.» «C’est une équipe différente, une compétition différente, une année différente, enchaîne Weis. Et puis, c’est au Japon ici. Ce qui est important, c’est comment les Grecs ont joué dans ce Mondial jusque-là. Le reste n’a pas d’importance.» «L’Euro, c’est fini, embraye Diaw. C’était il y a un an, on ne va pas en parler tous les jours. C’est peut-être différent pour mes coéquipiers, mais moi, je ne vis pas dans le passé.» Claude Bergeaud estime que si ses joueurs réagissent comme ça, c’est parce que les temps ont changé, ce qui constitue d’ailleurs un certain avantage à ses yeux. «C’est la structure sociale des jeunes d’aujourd’hui, pas seulement des basketteurs, qui fait ça, analyse le sélectionneur. Il y a ce côté zapping, allez on passe à autre chose. Quelque part, c’est bien, car ça permet de rebondir. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait l’année dernière contre l’Espagne.» Vingt-quatre heures après le crève-cœur grec, les Français avaient en effet surclassé l’Espagne lors du match pour la troisième place, avec un Mickaël Pietrus (celui qui ne voulait plus jouer) monumental. Cette manière de faire abstraction du passé est encore plus palpable lorsqu’on interroge les joueurs sur l’incroyable bilan des équipes de France contre la Grèce, imbattable en match officiel depuis 23 ans. «Ils s’en “tapent”, avoue Bergeaud. On leur a pourtant expliqué l’histoire du jeu de ces pays-là. Cette année encore, j’ai ressorti mes panneaux avec l’historique des Français dans les championnats du monde. Pfff... J’aimerais pourtant que ça leur parle. Car qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir.» «Quand on rentre sur le terrain, on ne pense pas à tout ça, affirme pourtant Florent Pietrus. On pense d’abord à gagner pour nous. Après, si d’autres gens sont concernés, si on peut venger les anciennes générations, tant mieux.» Alors, France-Grèce est-il un match comme les autres? «Non», répond Florent. Ah, quand même! «Parce qu’il peut donner accès à une demi-finale.» C’est tout? «Oui.» Décidément...
Sincères ou non, les joueurs français assurent avoir complètement évacué leur traumatisante défaite contre la Grèce en demi-finales de l’Euro 2005 (67-66), avant de retrouver la sélection hellénique demain en quarts de finale du Mondial de basket-ball au Japon.
C’est pourtant l’un des épisodes les plus marquants de toute l’histoire du basket français: Belgrade, 24...