Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Après l’ère baassiste L’émir du Qatar l’a bien dit au cours de sa dernière conférence de presse, en présence du président de la République : tout avion venant au Liban doit obtenir l’accord d’Israël avant d’atterrir. Nous avons vu que les navires chargés de marchandises, de vivres et d’aide médicale, ainsi que les bateaux de carburants doivent attendre au large le feu vert d’Israël avant d’entrer dans nos ports. «Olmert pose ses conditions à la levée du blocus aérien et maritime», nous annonce-t-on. A-t-il gagné la guerre pour nous imposer ses conditions ? Après l’ère ottomane, l’ère colonialiste, l’ère indépendantiste, l’ère nassérienne puis l’ère baassiste, nous sommes maintenant à l’aube d’une nouvelle ère : celle d’Israël ! Est-ce cela ce que Condoleezza Rice appelle le Nouveau Moyen-Orient ? Et on a le culot de crier « Victoire » et de brandir des « V » sur les décombres de la banlieue sud et les cadavres des martyrs ! Assez de se moquer des gens et de les prendre pour des imbéciles. Michel BARDAWIL Nous avons tout connu Un simple message de soutien: on vous aime. Tenez bon, chers compatriotes. Vous êtes un symbole, un message, et le monde (presque...) entier l’a vu, le sait. Ceux qui sont dehors, je vous l’assure, n’ont qu’une envie : rentrer au pays et y dépenser le plus de deniers possible pour aider à la reconstruction. Nous sommes passés par tout, personne ne pourra nous anéantir. J’ai 29 ans et je crois en la nouvelle génération de ce pays. À très bientôt, inchallah. Hassan HAMADÉ Paris Offrez-moi une épopée Pour une fois, donnez-moi des héros. Quand cette guerre s’écrira pour l’histoire, donnez à nos enfants une même page, laissez-moi imaginer des épopées, des David contre des Goliath, un peuple qui croit que mourir pour des idées fait des héros. Pour une dernière fois peut-être, écrivons ensemble l’ultime page d’une histoire que nous n’aurons pas honte de raconter encore et encore. Pour ma part, mon histoire, je l’ai écrite : elle s’appelle résistance acharnée, massacres gratuits d’enfants et de vieillards. Elle nous donne des héros, des vilains, des bombes intelligentes, mais des décideurs imbéciles. Mes enfants ont droit à cette histoire, la vraie, loin des analyses savantes. Merci à tous nos héros, au nom de mes enfants, ceux qui veulent des héros libanais tout juste pour s’écrire une histoire de sang et d’or. Une histoire moderne de dignité retrouvée. Jean-Claude DELIFER Montréal, Canada Une journée ordinaire au Liban Je souhaite dédier ce récit à ceux qui par précipitation ont tout de suite décidé que le pays était «fini», ont plié bagage et ont rejoint des rivages lointains. Le ciel était beau ce matin à Beyrouth. Départ à 8 heures pour le Liban-Nord. L’autoroute était fluide. Arrivée à Maameltein vers 8h30. Le pont du Casino est ouvert dans le sens «aller». Léger ralentissement, on continue jusqu’à Fidar, on bifurque à gauche vers l’ancienne route du littoral. Le soleil est toujours éclatant. À Fidar, parsemé de bougainvilliers, le vieux pont ferroviaire cache le pont affaissé. Détour vers la route à droite, puis on continue jusqu’à Madfoun. Là on passe sous le pont pour rejoindre Batroun. La mer est d’un bleu azur. Les restos et les plages ont gardé leur cachet Saint-Tropez. On reprend par Batroun l’autoroute vers Chekka en passant près de la citadelle de Messailha. Le tunnel, puis remontée par la Koura. Bechmezzine et ses villas fleuries. Les oliviers millénaires. Remontée vers la plaine de la Zawiya et ses villages perchés sur des collines à l’allure provençale. Karm Saddé, Sebeel puis Ayto. Repas typique, avec vue sur la plaine et sur Miziara. Enfin, retour à Beyrouth avec quelques embouteillages conviviaux au niveau de Halate et du Casino du Liban. Ça ne vous dit rien de retourner au pays natal ? Philippe EL-DAHER Prière pour le Liban Pauvre Liban, ne verras-tu jamais la fin du tunnel, toi qui essayais à grand-peine de te reconstruire, de redonner à tes citoyens la fierté d’appartenir à une patrie unie, malgré ses différences, dans une démocratie pluraliste, pour le droit à la paix dans ce monde et dans tout le Proche-Orient, pour que, face à la destruction programmée, le Liban et la Palestine puissent enfin vivre en paix? Qu’as-tu fait, Israël ? Ne sais-tu pas que le mal que tu fais rejaillit sur toi ? Tu as perdu toute crédibilité ! Politique inique, gouvernement totalitaire, arrestations arbitraires, désir de génocide, tout cela a éclaté à la face du monde. Pour que les États-Unis comprennent enfin que démocratie ne veut pas dire uniformisation des régimes et utilisation de la force contre les réfractaires. Pour que cesse la rage inhumaine de la Bête assoiffée de sang, de haine,de destruction, et qui finira pas se détruire elle-même ! Pour que continue à vivre le Liban, pont fraternel entre les nations, message d’amour et de paix au monde, car l’amour est plus fort que la haine et la mort. Pour qu’enfin ceux qui appartiennent à la vérité triomphent ! Diane ASSI Qui veut la paix ? M. Bush ne laissera comme souvenir (cauchemar) que des guerres qui n’ont pas apporté la paix dans tous les pays où il est intervenu. Je ne fais plus confiance aux Américains, et pourtant ils ont libéré la France en 1944. Les USA ont besoin d’un homme ou d’une femme de paix, la vraie paix. Si la France a attendu d’avoir de plus amples informations sur le rôle de la Finul, c’est qu’elle se méfie de Bush. N’avait-il pas une idée derrière la tête ? Bush n’a jamais digéré le « non » à la guerre en Irak et pourtant, Chirac avait raison. Il voudrait bien que le président français se « plante » au Liban. Je ne souhaite pas que la guerre reprenne, mais est-ce que tout le monde désire la paix ? Le Liban a subi des bombardements, a eu des milliers de morts, de blessés, mais la plus profonde blessure est le manque de confiance en l’avenir. Voilà le résultat de cette guerre. Le peuple libanais, qui a vécu tant de conflits, restera très profondément marqué par ce conflit. Nul ne s’y attendait, ce fut brutal, subit, d’une violence extrême, injuste. Je souhaite beaucoup de courage au peuple libanais, et je peux même vous dire que je suis volontaire pour aller nettoyer les plages de Jounieh (je voulais déjà le faire en 1982 !) Annick LELEU
Après l’ère baassiste

L’émir du Qatar l’a bien dit au cours de sa dernière conférence de presse, en présence du président de la République : tout avion venant au Liban doit obtenir l’accord d’Israël avant d’atterrir. Nous avons vu que les navires chargés de marchandises, de vivres et d’aide médicale, ainsi que les bateaux de carburants doivent attendre au...