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Nucléaire - Téhéran refuse toujours de suspendre l’enrichissement d’uranium L’Iran invite les grandes puissances à négocier

L’Iran refuse de suspendre l’enrichissement d’uranium, comme l’exige le Conseil de sécurité de l’ONU dont l’ultimatum expire jeudi, et a affirmé hier que son objectif stratégique restait la production de combustible nucléaire tout en invitant les grandes puissances à négocier. «La production du combustible nucléaire est l’objectif stratégique de l’Iran. Toute action pour limiter ou priver l’Iran de cet objectif ne pourra pas le forcer à y renoncer », a déclaré hier Ali Larijani, le chef du dossier nucléaire iranien. Le Conseil de sécurité exige que la République islamique suspende tout enrichissement d’ici au 31 août. L’Iran a repris ses activités d’enrichissement en janvier dernier. Les grandes puissances craignent qu’il n’utilise cette technologie pour la construction de l’arme atomique. Mais Téhéran considère « la suspension de l’enrichissement comme (une) ligne rouge » à ne pas franchir, a affirmé hier le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Reza Bagheri. « Dans le cadre des règles internationales, nous sommes prêts à coopérer et même appliquer le protocole additionnel » au Traité de non-prolifération, qui permet un contrôle poussé du programme nucléaire iranien, a dit ce responsable. Le vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Saïdi, a déclaré que l’Iran travaillait actuellement sur un projet de « réacteur à eau légère de 360 mégawatts destiné à produire de l’électricité », espérant qu’il sera « totalement indigène ». Il n’a pas indiqué quand la construction de ce réacteur pourrait commencer. Ces déclarations interviennent alors que l’Iran a de nouveau appelé les grandes puissances à négocier pour trouver une issue à la question nucléaire. « L’Iran est prêt à mener des discussions avec les ministres des Affaires étrangères des 5 membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne, n’importe où et n’importe quand », a déclaré M. Larijani. « Ces négociations peuvent avoir pour sujet toutes les questions, notamment la question nucléaire », a-t-il ajouté. « Nous avons donné notre réponse à l’offre des Européens (...) et nous avons montré que nous étions partisans de négociations », a-t-il ajouté. « La réponse fournie par l’Iran (le 22 août) à l’offre des pays du groupe 5+1 (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et l’Allemagne) montre la disponibilité de notre pays à régler cette question à travers des négociations », a ajouté de son côté le président du Parlement, Gholam-Reza Hadad-Adel, cité par l’agence officielle IRNA. Les pays occidentaux ont déclaré que la réponse de Téhéran n’était « pas satisfaisante » car elle ignorait la demande de suspension de l’enrichissement. Mais ils pourraient avoir de nouveaux « contacts techniques » avec l’Iran avant de prendre une décision au Conseil de sécurité. Le chef de la diplomatie italienne, Massimo D’Alema, a demandé que son pays puisse participer aux négociations nucléaires avec l’Iran, dont il est l’un des principaux partenaires commerciaux. Parallèlement, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit, a appelé au dialogue pour résoudre la crise, à l’issue de sa rencontre hier au Caire avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Reza Baqiri. Samedi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a inauguré l’usine de production d’eau lourde d’Arak, qui servira à un réacteur nucléaire controversé en construction à proximité. Tentant d’apaiser les craintes internationales, M. Ahmadinejad a affirmé que l’Iran « n’est pas une menace pour les autres pays et même pour le régime sioniste ». Le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner, a répondu en affirmant « qu’Israël n’est pas dupe de déclarations dont le seul but est d’éviter des sanctions contre l’Iran ».
L’Iran refuse de suspendre l’enrichissement d’uranium, comme l’exige le Conseil de sécurité de l’ONU dont l’ultimatum expire jeudi, et a affirmé hier que son objectif stratégique restait la production de combustible nucléaire tout en invitant les grandes puissances à négocier.
«La production du combustible nucléaire est l’objectif stratégique de l’Iran. Toute action...