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MUSIQUE L’ex-Pink Floyd Roger Waters monte un opéra sur la Révolution française

Maître du rock britannique, l’ex-Pink Floyd Roger Waters a réalisé hier son vieux rêve de voir monté sur scène son opéra classique Ça ira, sur la Révolution française, grâce à une production en première mondiale de son œuvre à Poznan, dans l’ouest de la Pologne. Casquette de base-ball grenat vissée sur sa tête grisonnante, les yeux brillant d’excitation, l’ancien leader du groupe phare des années 70 s’émerveille de voir enfin achevé un projet qui date déjà de 17 ans. « C’est extraordinaire », dit-il, en regardant les dernières répétitions. En 1989, ses amis français, le poète et parolier Étienne Roda-Gil et sa femme Nadine, aujourd’hui disparus, étaient venus le voir avec un livret de 50 pages sur la Révolution française pour lui demander d’en écrire la musique. Séduit par le projet, il a réalisé une première ébauche en six semaines. À l’époque, il s’agissait de monter un opéra en ouverture des fastueuses festivités organisées à Paris pour le bicentenaire de la Révolution de 1789. Le projet a échoué de peu. « On était tout près, dit Roger Waters, François Mitterrand avait adoré. » Après une pause de six ans, il a recommencé à travailler sur la composition. Sa maison de disques, Sony, lui a demandé une version en anglais. L’œuvre est sortie en disque l’an dernier, en anglais et en français, et a été jouée une première fois par un orchestre à Rome en novembre. Mais Roger Waters, 62 ans, espérait toujours un producteur assez audacieux pour monter un opéra classique d’un géant du rock, un mélange des genres a priori plus risqué que la production de son épopée rock à succès The Wall. Étonnamment, le miracle est venu de l’Est. « Le maire de Poznan cherchait une idée originale pour commémorer l’écrasement de la révolte ouvrière par le régime communiste, qui a eu lieu dans cette ville en juin 1956, raconte le producteur polonais Marek Szpendowski. Il ne voulait pas d’un truc traditionnel. » Marek Szpendowski a eu l’idée de présenter en plein air l’opéra de Roger Waters. La ville de Poznan a accepté et a payé 10 % de l’investissement total, 5,5 millions de zlotys, soit 1,4 million d’euros. Pour Roger Waters, né dans une famille de gauche, Poznan a une signification très personnelle. « Ma mère a quitté le Parti communiste après ce soulèvement et bien sûr l’insurrection hongroise », a confié le compositeur à l’AFP.

Maître du rock britannique, l’ex-Pink Floyd Roger Waters a réalisé hier son vieux rêve de voir monté sur scène son opéra classique Ça ira, sur la Révolution française, grâce à une production en première mondiale de son œuvre à Poznan, dans l’ouest de la Pologne.
Casquette de base-ball grenat vissée sur sa tête grisonnante, les yeux brillant d’excitation,...