Les services de sécurité à la recherche des deux journalistes US enlevés à Gaza Un gouvernement d’union nationale en vue après la rencontre Abbas-Haniyeh

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre issu du Hamas Ismaïl Haniyeh ont évoqué hier à Gaza l’éventuelle mise en place d’un gouvernement d’union nationale regroupant les islamistes et le Fateh, a indiqué un communiqué de la présidence. Les deux hommes, qui ne s’étaient pas rencontrés depuis fin juin, ont « discuté des derniers développements dans les territoires palestiniens et de la crise que traverse l’Autorité palestinienne », selon le communiqué. Ils se sont également penchés sur la crise née de l’enlèvement le 25 juin d’un soldat israélien par des groupes armés palestiniens. Dans ce même contexte, des médiateurs égyptiens ont présenté aux différents groupes palestiniens une nouvelle proposition d’accord pour mettre fin au conflit, ont annoncé hier des responsables du Hamas. Selon une source proche des négociations, l’accord appelle le Hamas à remettre le caporal Gilad Shalit aux autorités égyptiennes, en échange de la libération par Israël de 600 détenus palestiniens, dont des femmes et des mineurs. Un autre groupe de prisonniers palestiniens serait libéré dans un deuxième temps. Parallèlement, les services de sécurité palestiniens ont lancé des recherches dans la bande de Gaza pour retrouver deux journalistes de la chaîne américaine Fox News enlevés lundi par des hommes armés. « Deux de nos collègues ont été enlevés hier à Gaza. Ils ont été emmenés contre leur gré », a déclaré à l’AFP une responsable du bureau de Fox News à Jérusalem. « Il y a des négociations en cours pour obtenir leur libération. Nous espérons qu’ils seront libérés rapidement », a-t-elle ajouté. Interrogé hier par l’AFP, le porte-parole de la présidence de l’Autorité palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a indiqué que des contacts avaient été établis avec l’ensemble des factions palestiniennes pour obtenir la libération rapide des deux hommes. Le rapt a été condamné par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le gouvernement palestinien dirigé par le Hamas, qui ont tous deux appelé à la « libération rapide » des deux hommes. L’anniversaire du retrait, un jour comme les autres Par ailleurs, le premier anniversaire du début du retrait israélien de la bande de Gaza après 38 ans d’occupation passait inaperçu hier dans ce territoire plus que jamais en proie à la violence et à la misère. Le coup d’envoi, le 15 août 2005, de l’évacuation des 8 000 colons juifs suivie par le démantèlement des 21 colonies qui morcelaient la bande de Gaza devait marquer le début d’une nouvelle ère, synonyme de sécurité et de prospérité, pour les 1,4 million d’habitants du territoire exigu. Passée l’euphorie des premiers jours qui ont suivi le retrait unilatéral achevé le 12 septembre, la violence a repris de plus belle avec des tirs de roquettes artisanales sur le territoire d’Israël auxquels l’armée israélienne riposte par des raids aériens et des bombardements. La bande de Gaza continue par ailleurs d’être livrée aux groupes armés palestiniens rivaux échappant à tout contrôle qui font régner la terreur en dépit des promesses répétées du président Mahmoud Abbas de les mettre au pas.