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Actualités

Le Liban en a vu d’autres

Je découvre votre journal aujourd’hui, ayant en réalité d’énormes difficultés à joindre l’ambassade du Liban à Paris pour envoyer un message de soutien et d’amitié à mes frères du Liban dans la pénible et périlleuse situation qu’ils traversent du fait de l’indifférence de la communauté internationale d’une part et du lâche et hypocrite silence dont font preuve les principales chancelleries arabes d’autre part. Je suis Français, né en France d’origine algérienne. J’ai 45 ans. Et je hurle à la mort quand on tabasse un Arabe où qu’il soit dans le monde, qu’il soit chrétien ou musulman, il est arabe. Et l’Arabe est mon frère où qu’il soit. Et quand il souffre, je souffre aussi. La tragédie que vit le peuple libanais ne me laisse pas indifférent en France. J’adore le peuple libanais, sa culture, son histoire, sa poésie. Ses chants et ses cèdres – qu’Israël, cet enfant gâté, pourri, cette erreur immonde de l’histoire, l’incarnation de la mauvaise conscience de l’Occident essaie de réduire au silence et en poussière – nourrissent encore longtemps mon esprit et habiteront à jamais mon cœur, même si je ne suis jamais venu au Liban. Voilà, je suis maladroit : pardonnez-moi ! Mais je souhaitais vous écrire pour vous dire que beaucoup ici pensent au Liban et à sa terre balafrée d’injustice, brûlée par le feu des Israéliens. Mais savent-ils qu’ils scient la branche sur laquelle ils se croient à tort en sécurité ? Ils nourrissent le terrorisme et l’antisémitisme, ces pauvres fous ! À défaut d’une justice onusienne, gageons que d’autres viendront vite condamner les coupables de cette agression comme ils le méritent. Je n’ai jamais compris que celles et ceux (suivez mon regard !) qui se disent les descendants des victimes de la Shoah peuvent sinon se complaire dans pareille situation devenir eux-mêmes les pires bourreaux. Mais qu’on se le dise, ils ne remplaceront pas les Syriens que le puissant peuple libanais a mis à la porte. Les Arabes ne le permettront pas, moi le premier. Et je suis convaincu que, comme l’a dit Amine Gemayel, le Liban en a vu d´autres et il sortira de la crise. Lakhdar BRAHIMI Metz, France PS - Je précise être effectivement un homonyme du représentant spécial des Nations unies Lakhdar Brahimi mais nous ne sommes pas parents.
Je découvre votre journal aujourd’hui, ayant en réalité d’énormes difficultés à joindre l’ambassade du Liban à Paris pour envoyer un message de soutien et d’amitié à mes frères du Liban dans la pénible et périlleuse situation qu’ils traversent du fait de l’indifférence de la communauté internationale d’une part et du lâche et hypocrite silence dont font preuve les...