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Prochain transfert de sécurité d’une 2e province aux Irakiens dans le Sud Les troupes américaines se renforcent à Bagdad pour tenter d’éviter une guerre civile

Des renforts américains arrivent depuis deux jours à Bagdad pour rétablir la sécurité dans la capitale, où des milliers de personnes ont été tuées dans des violences confessionnelles depuis le début de l’année, menant le pays au bord de la guerre civile. «Quelque 3 700 soldats de la 172e brigade d’infanterie Stryke sont en train d’être redéployés à Bagdad depuis le nord de l’Irak », a déclaré le lieutenant-colonel Barry Johnson, porte-parole de l’armée américaine. La 172e brigade est équipée de véhicules Stryker, des transports de troupes blindés à 8 roues, qui constituent un compromis entre le Humvee (4x4 blindé) et le Bradley (blindé léger). Ces renforts viennent de Mossoul, à 370 km au nord de Bagdad, où ils ont passé 12 mois avant de voir leur séjour prolongé de quatre mois pour se joindre aux quelque 50 000 hommes de l’armée américaine et des forces de sécurité irakiennes en charge de l’opération « En avant ensemble ». L’opération, lancée mi-juin par le Premier ministre Nouri al-Maliki afin de ramener la sécurité à Bagdad, est pour le moment un échec : 70 attaques quotidiennes sont recensées dans la capitale, où les violences ont fait des milliers de morts depuis le début de l’année, amenant de hauts responsables américains à évoquer ouvertement un risque de guerre civile dans le pays. « Les violences confessionnelles sont aujourd’hui plus importantes que jamais, en particulier à Bagdad, et si elles ne s’arrêtent pas, il est possible que l’Irak sombre dans la guerre civile », a prévenu le général John Abizaid, chef du Commandement central américain (Centcom), qui supervise les opérations américaines en Irak. Par ailleurs, responsables irakiens et américains ont annoncé hier que les forces de sécurité irakiennes allaient prendre en charge d’ici à la fin du mois la sécurité de la province Zi Qar, jusqu’ici assurée par les troupes italiennes, qui ont entamé leur retrait du pays. Zi Qar deviendra ainsi la deuxième province des 18 que compte le pays dont la sécurité sera assurée par les forces irakiennes, après celle de Mouthanna le mois dernier. Pendant ce temps, la violence se poursuit dans le pays. Une bombe placée dans un autobus par un passager a explosé, tuant une personne et blessant le chauffeur. Au moins 12 personnes sont également mortes dans un attentat-suicide perpétré au milieu de personnes rassemblées lors d’obsèques à Tikrit. En outre, les corps de vingt personnes assassinées par balle, dont quatre soldats irakiens, ont été découverts à Bagdad. De source policière, au sud de Kirkouk, « trois rebelles » sont morts dans l’explosion de leur propre véhicule alors qu’ils transportaient des explosifs,. « Quinze terroristes ont été arrêtés » lors d’un raid des armées américaine et irakienne au nord-ouest de la ville, selon la même source. Enfin, près de 10 000 Irakiens privés de leur travail après l’invasion de l’armée américaine ont été rétablis dans leurs fonctions, a annoncé hier le gouvernement irakien. Selon Rashid Najeb Saleh, dirigeant d’une agence chargée depuis 2005 d’aider les travailleurs concernés par le programme de « débaassification », 700 000 personnes ont été touchées par ce programme, dont 350 000 à 400 000 appartenant à l’armée.
Des renforts américains arrivent depuis deux jours à Bagdad pour rétablir la sécurité dans la capitale, où des milliers de personnes ont été tuées dans des violences confessionnelles depuis le début de l’année, menant le pays au bord de la guerre civile.
«Quelque 3 700 soldats de la 172e brigade d’infanterie Stryke sont en train d’être redéployés à Bagdad depuis...