FINANCES Salamé : Les réserves de la BDL sont toujours supérieures à 12 milliards de dollars

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a encore une fois tranquillisé l’opinion publique en réaffirmant la stabilité de la situation monétaire en dépit de l’extension des offensives israéliennes. Il a souligné que quatre semaines après le déclenchement du cycle de violence, les mouvements de conversion de fonds en livres vers le dollar sur le marché des changes à Beyrouth ont reculé. « Ce recul est la conséquence de la conviction des opérateurs de la solidité de la politique de la Banque centrale visant à préserver la stabilité de la monnaie nationale. Nous allons poursuivre cette politique et nous en avons les moyens surtout après les dépôts bancaires effectués auprès de la BDL par l’Arabie saoudite et le Koweït », a-t-il dit. Dans une interview accordée à Radio Liban libre, le gouverneur de la BDL a qualifié de normale, en général, l’activité dans les banques et sur les marchés financiers, insistant sur l’inexistence de transferts de fonds vers l’étranger. Sur le plan économique, il a estimé qu’une révision à la baisse des prévisions de croissance économique dans le pays s’impose d’elle-même compte tenu de la paralysie de l’activité du fait de l’isolement des villes. En réponse à une question, il a affirmé que les dépôts bancaires effectués par l’Arabie saoudite et le Koweït ont contribué davantage à tranquilliser les marchés, en rappelant qu’à la fin juin, la balance des paiements avait enregistré un excédent cumulatif de l’ordre de deux milliards et demi de dollars. En ce qui concerne les réserves en devises de la BDL, Riad Salamé a affirmé que les ingénieries effectuées par la Banque centrale ont empêché une hémorragie de ses avoirs, soulignant toutefois que les réserves de la BDL sont toujours supérieures à 12 milliards de dollars. « De toute façon, on ne pas peut parler d’hémorragie. Il y a eu une demande, et la BDL a subvenu aux besoins en préservant son bilan positif. La BDL a eu recours à l’émission de certificats de dépôts en dollars à un taux d’intérêt de 7,50 pour une durée de trois ans. Des CD auxquels les banques ont souscrit pour assurer des liquidités en livres », a-t-il dit.