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Malgré la belle vitrine du Mondial 2006, la Bundesliga peine à séduire

Malgré la séduisante image qu’elle a donnée d’elle durant le Mondial 2006 avec ses stades ultramodernes et un enthousiasme débordant, l’Allemagne peine toujours à attirer dans son championnat de bons internationaux, sans parler des plus grandes vedettes mondiales du football. Ruud Van Nistelrooy y a vaguement songé. Les champions du monde italiens, dont les clubs ont été emportés dans la tourmente du scandale du Calcio, ont regardé du côté de l’Espagne ou sont restés « à la maison ». Un mois après « sa » Coupe du monde, la Bundesliga reste bien cantonnée dans la 2e division du football européen, derrière l’Espagne, l’Italie et l’Angleterre. Lors de la saison 2006-2007 de la Bundesliga qui s’ouvre le 11 août, un seul finaliste de la Coupe du monde évoluera en Allemagne : il s’agit du Français Willy Sagnol, qui défend les couleurs du Bayern Munich depuis 2000. À croire Sagnol, ses partenaires en équipe de France ont été impressionnés durant leur séjour par l’Allemagne, ses stades et la passion pour le football qui y règne. Gestions hasardeuses C’est en tout cas ce que le défenseur international français a confié à Uli Hoeness. Piètre consolation pour le manageur général du Bayern, qui a négocié pendant plusieurs semaines le transfert du buteur néerlandais Van Nistelrooy, finalement séduit par les millions, le prestige et le soleil de Barcelone. Snobé par Van Nistelrooy, le tout-puissant Bayern n’a pas cédé au plus profond désespoir même si son directeur général, l’ancien international Karl-Heinz Rummenigge, estime que « le Bayern et la Bundesliga ont besoin de stars ». Faux, lui rétorque Hoeness ou encore Dietmar Beiersdorfer, le directeur sportif de Hambourg. « Nous aurions pu payer ce que réclamait Manchester United, mais nous aurions été à l’encontre de notre philosophie », explique Hoeness, toujours prompt à dénoncer les gestions hasardeuses de ses collègues espagnols et italiens. Le Bayern pouvait débourser les 16 millions d’euros réclamés : il est en effet l’un des clubs les plus riches d’Europe, mais aussi très regardant à la dépense. Jeunes joueurs « Nous sommes sur la bonne voie, assure Hoeness, car il y a de très bons jeunes joueurs en train de se révéler en Allemagne. Nous devons plus nous concentrer sur les joueurs allemands. » Le champion d’Allemagne en titre a ainsi laissé partir le capitaine allemand Michael Ballack à Chelsea, club champion d’Angleterre, mais a recruté pour dix millions d’euros Lukas Podolski, meilleur jeune joueur du Mondial 2006. « Il nous faut repérer les joueurs avant qu’ils n’explosent avec le statut de star », renchérit Beiersdorfer, de Hambourg, qui, en juillet 2005, a recruté le meneur néerlandais Rafael Van der Vaart au fond du trou à l’Ajax Amsterdam. Van der Vaart, surnommé le « David Beckham néerlandais » en référence à sa gueule d’ange, est désormais la vedette de la Bundesliga, un statut que seul l’Allemand Miroslav Klose, meilleur buteur du championnat 2005-2006 et du Mondial, peut lui contester. Mais tous deux ne cachent plus qu’ils conçoivent leur avenir à court terme hors de l’Allemagne.

Malgré la séduisante image qu’elle a donnée d’elle durant le Mondial 2006 avec ses stades ultramodernes et un enthousiasme débordant, l’Allemagne peine toujours à attirer dans son championnat de bons internationaux, sans parler des plus grandes vedettes mondiales du football.
Ruud Van Nistelrooy y a vaguement songé. Les champions du monde italiens, dont les clubs ont...