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Les Canadiens qui ont fui le Liban sont arrivés en Turquie La France réalise sa plus grande opération d’évacuation à Beyrouth

La France a déployé pour la première fois hier à Beyrouth l’ensemble des moyens militaires qu’elle a mobilisés depuis le début de la crise pour évacuer quelque 2 000 personnes. Quatre navires de guerre participent à ce rapatriement de Français et d’étrangers, soit l’opération la plus importante effectuée jusqu’à présent dans le cadre de l’opération Baliste, mise en place après le début du conflit le 12 juillet. Le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral, deuxième plus gros bâtiment de la flotte française, le transport de chalands de débarquement (TCD) Sirocco et les frégates anti-sous-marins Jean-de-Vienne et antiaérienne Jean-Bart sont arrivés hier à Beyrouth en provenance de Larnaca (Chypre). Au total, près de 1 500 militaires français ont été dépêchés en Méditerranée orientale, indique-t-on de source militaire. Selon le ministère des Affaires étrangères, la France devrait évacuer quelque 2 000 personnes, dont une très grande majorité de Français. Environ 1 300 personnes devraient être évacuées par le Mistral, 300 par le Sirocco, 200 par le Jean-Bart et 200 par le Jean-de-Vienne, a indiqué le commandant en second du Sirocco, Thierry Fromont. Hier, en début d’après-midi, une incertitude pesait toutefois sur le nombre total de personnes à évacuer. « Certaines personnes qui se sont signalées auparavant auprès de l’ambassade de France à Beyrouth décident finalement de quitter le Liban par d’autres moyens, et d’autres diffèrent leur départ en fonction des événements », a expliqué à l’AFP le porte-parole de l’opération Baliste, le capitaine de frégate Bertrand Bonneau. Les ressortissants désirant quitter le pays ont commencé à embarquer dans les navires vers 10h00. Comme lors des opérations précédentes, ils avaient été regroupés tôt dans la matinée au Lycée franco-libanais de Beyrouth pour être conduits en bus au port de la capitale. Les opérations de débarquement, qui devaient commencer initialement hier soir, ont été retardées, Larnaca n’étant « pas en mesure d’accueillir pour la nuit tous ces rapatriés », a souligné le commandant Fromont. Il s’agirait du plus important transfert mené jusqu’à présent dans le cadre du dispositif français de rapatriement. Ce dispositif a permis d’évacuer près de 8 500 personnes, dont 6 700 Français, a indiqué jeudi le ministère français des Affaires étrangères. Aucune nouvelle rotation n’est prévue pour le moment, mais le dispositif reste en place jusqu’à nouvel ordre. « La situation sur place est très volatile et nous nous tenons prêts à assurer d’autres opérations si nécessaire », a indiqué le porte-parole de Baliste. À Chypre par ailleurs, se trouvaient encore vendredi quelque 1 700 personnes (contre 5 000 auparavant) évacuées du Liban et toujours dans des camps de transit dans une zone près du port de Larnaca. Car l’île manque d’infrastructures suffisantes pour les accueillir en pleine saison touristique, selon des chiffres du gouvernement de Chypre. 4 300 autres évacués séjournent dans des camps ou sont hébergés dans des hôtels selon les modalités arrangées par leurs ambassades respectives. Sur un total de 47 000 personnes évacuées du Liban et arrivées à Chypre, 41 000 sont reparties par avion. Un dernier navire américain chargé des évacuations devait quitter Beyrouth pour une arrivée qui était prévue hier soir à Chypre. Par ailleurs, quelque 550 Canadiens évacués du Liban sont arrivés en Turquie, portant à 9 700 le total des étrangers ayant fuit la guerre vers la Turquie, a rapporté l’agence turque Anatole. Un bateau transportant 250 Canadiens est arrivé jeudi soir au port de Mersine, un des centres des opérations d’évacuation du Liban depuis le début des hostilités, suivi par un second, hier matin, avec 300 autres personnes à bord. Les ressortissants canadiens ont été conduits dans la ville d’Adana, d’où ils devaient regagner leur pays. Enfin, un groupe de 65 personnes, pour la plupart des Libanais et des Gabonais, sont arrivées hier au Maroc, après avoir été évacuées du Liban.
La France a déployé pour la première fois hier à Beyrouth l’ensemble des moyens militaires qu’elle a mobilisés depuis le début de la crise pour évacuer quelque 2 000 personnes.
Quatre navires de guerre participent à ce rapatriement de Français et d’étrangers, soit l’opération la plus importante effectuée jusqu’à présent dans le cadre de l’opération Baliste,...