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Un peuple debout pour un choix libre

Alerte ! Inutile de mentionner que la routine et la monotonie ont envahi la société libanaise. Elles s’y sont enracinées depuis que la pensée du peuple a opté pour l’oisiveté. Si on feuillette les journaux, regarde la télévision, surfe sur le Web, lit les opinions et les commentaires des gens ou si on les écoute à la radio, on remarque une même démarche partout : on ne cesse de critiquer et de pointer du doigt la bêtise des autres. On me dira : « Mais qui êtes-vous donc pour critiquer ainsi les autres ? » Ce que j’essaie de dénoncer, c’est la critique, voire la satire négative, destructrice qui ne cherche qu’à métamorphoser l’Autre en nous. Je veux parler de l’intolérance et de la passivité morale. Ce qui tourmenterait des jeunes comme moi, ce serait de découvrir que, dans un tout petit pays comme le Liban, tout est critiquable. Et des critiques, il en pleut à n’en pas finir… Certains seraient tentés de sourire en lisant ces lignes, mais ce dont je parle n’est en rien drôle. Au contraire, cette monotonie est très grave ; cette routine, bien qu’apaisante, représente l’impasse totale. Il faudrait pour un instant arrêter de critiquer les politiciens et les principales figures sur notre scène politique pour tenter de déterminer notre part de responsabilité en tant que peuple. On ne peut pas être satisfait du comportement de cette foule du 14 Mars. En effet, ce bon peuple reproche aux politiciens leur comportement, mais il vote pour eux aux différentes élections, qu’elles soient municipales, syndicales ou estudiantines. On ne saurait être d’accord avec les manifestants du 8 Mars et nombreux sont ceux qui leur reprochent une loyauté à d’autres pays, mais ils protestent avec eux dans la rue pour exprimer leur refus d’un projet dont ils ignorent tout. La question, essentielle qui se pose est de savoir s’il n’est pas possible d’opter pour d’autres choix. Probablement que si, encore que la solution doive émaner d’une classe politique qui ne baignerait pas dans la corruption, la déraison, l’hypocrisie. Un tel choix ne peut être fait que par le peuple, et seulement un peuple conséquent avec lui-même. Que manque-t-il à ce peuple libanais pour qu’il fasse lui-même son choix ? Des élites ? Des universitaires ? Des savants ? Des penseurs ? Certainement pas. Peut-être est-ce la volonté qui manque à tous ceux-là. Ou est-ce plutôt l’espoir ? Quoi qu’il en soit, ce dont ce peuple a besoin, c’est de révolutionnaires qui osent penser, parler, rêver, innover. Ils ne ressasseront pas les niaiseries de leurs parents ; ils n’accepteront pas d’opiner quand il faut refuser ; ils n’auront pas peur d’agir ni de parler. Le Liban se dégrade, le Liban pourrit, le Liban meurt et tout ce que nous faisons, c’est critiquer. Agissons, ne serait-ce que pour cette fois ! Les idées, l’imagination et la créativité ne manquent pas. Un simple effort suffirait. Lara SAADÉ – Magali EL-HAJJ
Alerte ! Inutile de mentionner que la routine et la monotonie ont envahi la société libanaise. Elles s’y sont enracinées depuis que la pensée du peuple a opté pour l’oisiveté.
Si on feuillette les journaux, regarde la télévision, surfe sur le Web, lit les opinions et les commentaires des gens ou si on les écoute à la radio, on remarque une même démarche partout : on ne cesse de...