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Histoire La Mongolie fête son « héros », Gengis Khan, et les 800 ans de son empire

Avec une amnistie pour des centaines de prisonniers, des combats de lutte et des hordes de guerriers à cheval, la Mongolie célèbre cette semaine en grande pompe les 800 ans de la fondation de l’empire mongol par Gengis Khan. Si les célébrations se sont déroulées tout au long de cette année, elles atteignent leur summum cette semaine avec le festival traditionnel de Naadam, organisé chaque été, où les participants rivalisent dans des compétitions de lutte, d’équitation et de tir à l’arc. « C’est un jour de fierté pour moi et un grand jour pour la Mongolie », dit Erdenechuluun, un éleveur nomade qui a mis deux jours pour venir de sa province natale d’Arhangay afin d’être l’un des 800 musiciens de la cérémonie d’ouverture mardi. « Genghis Khan est notre héros », lance-t-il. Alors qu’Erdenechuluun et ses comparses jouaient l’hymne national au stade central de la capitale mongole, de jeunes gens vêtus de l’uniforme de leurs ancêtres guerriers paradaient sur leurs chevaux. Ces jours de fête tentent de retrouver le lustre d’un passé glorieux pour la Mongolie, aujourd’hui pays pauvre de 2,8 millions d’habitants, lorsqu’au XIIIe siècle Gengis Khan avait unifié les tribus des steppes d’Asie centrale et envoyé ses soldats à la conquête du monde. Sous l’égide de ses fils et de ses petits-fils, l’empire s’était étendu de l’Asie du Sud-Est à l’Europe, incluant la Chine, l’Asie centrale, la Russie, l’Irak et l’Iran. Mais, si en Occident, Gengis Khan est resté dans l’histoire comme le chef de barbares sans pitié lors de leurs expéditions, en Mongolie c’est un héros national. « Pour les Mongols, il est presque comme Jésus-Christ. Ils se sentent très proches de lui », explique le président de l’Université Gengis Khan, Kh. Lkhagvasuren, ajoutant : « Il y a tellement d’idées fausses sur Genghis Khan. » Dans les rues, Gengis Khan fait aussi vendre, son nom étant mis à toutes les sauces, sur des souvenirs, des bières, de la vodka... Pendant les 70 ans de la dictature communiste, qui a pris fin au début des années 1990, personne n’avait le droit de célébrer Gengis Khan, les autorités soviétiques craignant qu’il ne soit un symbole de ralliement contre elles. « Maintenant, Genghis Khan est étudié à l’école primaire, secondaire et au lycée. La nation ne l’oubliera jamais », estime Lkhagvasuren, de l’Université Gengis Khan.
Avec une amnistie pour des centaines de prisonniers, des combats de lutte et des hordes de guerriers à cheval, la Mongolie célèbre cette semaine en grande pompe les 800 ans de la fondation de l’empire mongol par Gengis Khan. Si les célébrations se sont déroulées tout au long de cette année, elles atteignent leur summum cette semaine avec le festival traditionnel de Naadam,...