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Troisième et dernière sortie orbitale de la mission pour tester des techniques de réparation Les astronautes de Discovery se transforment en plâtriers de l’espace

Deux astronautes de Discovery se sont transformés en plâtriers de l’espace hier pour leur troisième et dernière sortie orbitale de la mission, testant des techniques de réparation de la protection thermique en carbone de la navette. Réveillés à 05h08 GMT, les Américains Michael Fossum, 48 ans, et Piers Sellers, 51 ans, ont ouvert le sas de la cabine de décompression de la Station spatiale internationale (ISS) à 11h20 GMT. Les deux astronautes avaient respiré pendant les soixante dernières minutes avant leur escapade spatiale de l’oxygène pur pour éviter des malaises dans leur scaphandre spatial, dont la pression est très basse et qui leur donne une autonomie de plus de huit heures. Peu après s’être extraits du sas, ils ont testé une caméra infrarouge permettant de détecter des dommages invisibles à l’œil nu sur les panneaux en carbone renforcé des bords d’attaque des ailes et du nez de Discovery. Pour effectuer ce test et faire environ 20 secondes de vidéo, Piers Sellers s’est perché à l’extrémité du bras robotisé de l’ISS, Canadarm2, manœuvré, comme lors des deux précédentes sorties dans l’espace, par ses collègues Lisa Nowak et Stephanie Wilson. Les deux astronautes se sont ensuite rendus dans la soute de Discovery, dont les deux portes sont grandes ouvertes et où, côte à côte, ils ont commencé à travailler sur douze échantillons de panneaux de carbone auxquels les ingénieurs de la NASA ont fait subir plusieurs sortes de dommages pour ces tests. Ils ont appliqué sur les différentes fissures une pâte noirâtre, de la consistance du beurre de cacahuète, à l’aide d’outils de plâtrier dont une palette, un grattoir, un pistolet pneumatique et manuel, ainsi que des chiffons. « Ça ressemble maintenant à de la boue qui sèche », a dit Piers Sellers, selon les conversations entre les astronautes et le centre de contrôle de la mission à Houston (Texas, Sud-Ouest) et les images retransmises en direct par la télévision de la NASA. Dans la mesure où cette pâte est plus efficace avec des températures plus froides, les astronautes procéderont à au moins la moitié des réparations tests durant les parties nocturnes de leur périple d’une heure et demie autour du globe. Les experts de la NASA ont calculé qu’une craquelure de seulement 5 cm de longueur sur 0,5 cm de largeur à certains endroits des bords d’attaque de l’aile peut avoir des conséquences catastrophiques. C’est un trou dans un panneau de carbone, provoqué par un débri de mousse isolante de 700 grammes, qui est à l’origine de la catastrophe de la navette Columbia à son retour dans l’atmosphère le 1er février 2003. Ces panneaux, comme les tuiles de céramique sous le ventre de la navette, résistent à des températures de 1 500 à 1 600 degrés celsius qui surviennent avec le frottement du vaisseau spatial entrant à grande vitesse (plus de 20 000 km/h) dans l’atmosphère. Piers Sellers et Michael Fossum ont déjà rempli avec succès les objectifs de leurs deux premières marches dans l’espace, samedi 8 et lundi 10 juillet. Samedi, ils avaient testé la stabilité d’une rallonge au bras robotisé de la navette montrant qu’il est possible d’atteindre toutes les parties du bouclier thermique pour le réparer sur orbite. Lundi, ils avaient remplacé le câble d’une télébenne de l’ISS, cruciale pour la construction de la station. La navette Discovery doit se désamarrer de l’ISS samedi avant d’effectuer son grand plongeon pour un retour sur Terre lundi 17 juillet en Floride (Sud-Est).
Deux astronautes de Discovery se sont transformés en plâtriers de l’espace hier pour leur troisième et dernière sortie orbitale de la mission, testant des techniques de réparation de la protection thermique en carbone de la navette.
Réveillés à 05h08 GMT, les Américains Michael Fossum, 48 ans, et Piers Sellers, 51 ans, ont ouvert le sas de la cabine de décompression de la Station...