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Actualités - CHRONOLOGIE

Entre film d’aventure, comédie musicale et film dramatique, le retour des beaux jours Les sorties de la semaine

Pirates of the Caribbean 2 : Dead Man’s Chest, de Gore Verbinski Après le succès du premier épisode (aux États-Unis, le film a rapporté près de 300 millions de dollars), il était évident que les producteurs et le public allaient solliciter de nouveau les acteurs pour d’autres aventures. Gore Verbinski et son équipe ont donc logiquement et sans surprise remballé pour deux nouveaux volets (le troisième, Pirates of the Caribbean 3: At World’s End, étant prévu pour mai 2007). Dans ce nouvel opus, le toujours aussi excentrique pirate Jack Sparrow est confronté subitement à son passé. Treize ans auparavant, Jack signait un pacte avec Davey Jones, le maître des sept mers. En échange de son âme, ce dernier lui promettait le commandement du mythique Black Pearl. Aujourd’hui, Jones vient donc récupérer sa dette. Pour éviter ce sort funeste auquel Jack ne tient pas vraiment, il n’a qu’une solution: retrouver le coffre maudit de Jones. Un coffre mystérieux et apparemment de valeur puisque d’autres personnages, notamment Will Turner (Orlando Bloom), sont également à sa recherche. Voilà la clef du film. Un coffre que tout le monde convoite, un coffre symbole de liberté pour certains, de rédemption pour d’autres, mais un coffre également à l’origine de conflits et d’aventures hallucinantes. Dans la même veine que le premier volet, Dead Man’s Chest multiplie les scènes d’actions, les rebondissements et l’humour décalé. Alors que les personnages principaux sont une fois de plus au rendez-vous, de nouveaux venus font leur entrée dans la cour extracréative des pirates. Le film se nourrit de la grande tradition de la piraterie, des trésors, de la mer et de sa mythologie. On y croise notamment un incroyable personnage surnaturel, Davy Jones, sorte d’humain-poulpe interprété par Bill Nighy, et le légendaire Kraken, un monstre marin dont parlent les légendes depuis le XIIe siècle. Imagination débordante, aventures excitantes, paysages visuels impressionnants, tout participe à happer le spectateur. Et si certaines scènes se veulent par moments bruyantes, surchargées, illogiques et étirées, nous pourrons toujours nous rabattre sur la dynamique, l’originalité et le ton général de Pirates… bonne compensation. Reste à saluer celui qui a pleinement contribué au succès de la saga, Johnny Depp. Excellent dans le premier volet, l’acteur nous démontre une fois de plus son talent indéniable en jouant de ses mimiques, de ses expressions, de sa gestuelle, de ses regards. Si l’acteur se targue d’avoir pris exemple sur le look et l’attitude de Keith Richards (guitariste des Rolling Stones) pour faire exister le capitaine Jack Sparrow, on voit également surgir le fantôme de Charlie Chaplin. Depp a incontestablement créé un antihéros singulier, à la fois opportuniste, passionné, excentrique, lâche, courageux, déjanté, cynique et égoïste. Bref, un personnage qui, tout comme le film, plaît aussi bien aux jeunes qu’aux adultes. Concorde, Abraj, Zouk Romance and Cigarettes, de John Turturro Romance and Cigarettes marque la troisième expérience derrière la caméra du comédien John Turturro, après Mac (1992) et Illuminata (1998). Pour ce nouveau long-métrage, l’excellent Turturro a choisi la voie de la comédie musicale sombre et décalée. Sans pour autant tomber dans la lourdeur, il a su alterner harmonieusement les scènes musicales (des reprises de classiques contemporains) et dansantes, et les scènes parlées. Cette harmonie était d’autant plus difficile à obtenir que le récit ne suivait pas une narration linéaire. Le cinéaste mélange en effet joliment présent et passé, se baladant entre rêve et réalité, humour et tristesse, cynisme et douceur. De l’histoire aux personnages, en passant par l’ambiance et le ton du film, Turturro a su tenir, sans ne jamais la lâcher, la main de «dame singularité». Le film respire l’originalité et la créativité. En suivant le parcours d’un homme infidèle qui marche sur le chemin de la rédemption, le public est amené à vivre des moments délicieux de rires, de larmes, de plaisirs visuels et de plaisirs auditifs. Très original dans la forme, Romance and Cigarrettes bénéficie également d’une distribution de haut calibre: James Gandolfini, Susan Sarandon, Kate Winslet, Christopher Walken, Steve Buscemi, Mandy Moore, Eddie Izzard, Mary-Louise Parker, Bobby Cannavale et Aida Turturro. Que de «gueules» expressives, que d’acteurs de qualité qui sont entrés à grandes enjambées dans l’univers parallèle de Turturro. Une femme fatale coiffée d’une crinière rousse, une rockeuse pseudo-bipolaire, une mère forte mais déchirée… voilà un échantillon de ce qui vous attend. Des personnages excentriques, d’ailleurs rehaussés par d’excellents acteurs qui ont, avec un brin d’humour, de décalé et de sensibilité, donné du coffre à leurs rôles. C’est donc sur une corde raide, toujours à la limite de la caricature, qu’évolue le monde haut en couleur de Turturro. Et si l’histoire a tendance à s’étirer, il nous restera néanmoins le souvenir d’une bien sympathique, rafraîchissante et différente expérience cinématographique. CinemaCity, Espace, Empire ABC/Dunes Water, de Deepa Mehta Water est le troisième volet de la «trilogie des éléments» conçue par la réalisatrice Deepa Mehta, après Fire (1996) et Earth (1998). Le film se déroule dans l’Inde coloniale de 1938, au moment où Gandhi arrive au pouvoir. L’histoire commence le jour où Chuyia, âgée de 7 ans, perd son mari et est envoyée dans une maison où les veuves vivent en pénitence. Âgées de 18 à 80 ans, ces femmes «parias», à la tête rasée et uniquement vêtues d’un tissu blanc, mendient pour manger et passent leur temps à prier en attendant la mort. La tradition hindoue ne laisse que trois options aux veuves. Elles peuvent suivre leur défunt mari dans l’au-delà, épouser son frère ou vivre en recluses avec d’autres veuves. Effrayant constat que celui de Deepa Mehta. Car si l’histoire se déroule dans les années 30, ces maisons maudites existent encore dans l’Inde d’aujourd’hui. À travers l’histoire d’une jeune enfant rebelle, nous suivons le clash entre traditionalisme et modernisme, entre une société aveuglément liée aux traditions, aux coutumes, aux croyances. Nous suivons une poignée d’hommes et de femmes qui ont le courage de se séparer de leurs œillères. Nous assistons donc, dans une atmosphère oppressante, aux cruelles destinées des femmes prisonnières au sens propre comme au sens figuré. Que ce soit durant les scènes d’intérieur au temple ou les scènes d’extérieur au bord du Gange, le huis clos reste présent. L’enfermement suit continuellement ces femmes, tel leur ombre. Les dialogues, peut marquants, importent peu. Les images, les symboliques, la musique et le triste constat suffisent pour nous plonger nous aussi dans les eaux aussi purificatrices que maudites du Gange. Empire Sofil Sorties prévues pour le jeudi 20/6/2006 (sous réserves): – Heidi, de Paul Marus avec Emma Bolger, Max von Sydow et Géraldine Chaplin. – Howl’s Moving Castle (Le chateau ambulant), de Hayao Miyazaki, avec les voix de Chieko Baisho, Takuya Kimura et Akihiro Miwa. – The Fast and the Furious : Tokyo Drift, de Justin Lin, avec Lil’ Bow Wow, Brian Tee et Nikki Griffin. – The Three Burials of Melquiades Estrada, de Tommy Lee Jones, avec Tommy Lee Jones, Barry Pepper et Julio Cedillo.
Pirates of the Caribbean 2 : Dead Man’s Chest,

de Gore Verbinski

Après le succès du premier épisode (aux États-Unis, le film a rapporté près de 300 millions de dollars), il était évident que les producteurs et le public allaient solliciter de nouveau les acteurs pour d’autres aventures. Gore Verbinski et son équipe ont donc logiquement et sans surprise remballé pour deux...