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Crise des missiles nord-coréens - Séoul s’en prend à « la nature expansionniste » du Japon Pékin fait part de ses inquiétudes à Pyongyang

La Chine, en pleines tractations diplomatiques, a indiqué hier avoir fait part de ses inquiétudes à Pyongyang dans la crise des missiles nord-coréens alors que Séoul s’en prenait à Tokyo, illustrant la difficulté d’opposer un front uni au régime communiste de Kim Jong-il. La Chine, par la voix de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jiang Yu, a estimé que le projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU présenté par Tokyo et soutenue par Washington constituait une « réaction excessive ». De son côté, le président Hu Jintao a affirmé hier que la Chine, principal pourvoyeur d’aide à la Corée du Nord, était opposée à toute action susceptible d’aggraver la situation. « La Chine s’oppose à toute action qui pourrait détériorer la situation sur la péninsule coréenne et espère que les parties concernées agiront d’une manière favorable à la stabilité de la péninsule », a dit le président, cité par l’agence Chine nouvelle. Le vote lundi du projet de résolution a été reporté en attendant le résultat d’une mission diplomatique chinoise à Pyongyang. Pékin propose un texte ne faisant pas référence au chapitre VII de la Charte de l’ONU qui ouvre la voie à des sanctions et permet, en dernier ressort, l’usage de la force. Mme Jiang a cependant souligné que la Chine était « extrêmement inquiète » et en avait fait part à Pyongyang, où elle a dépêché lundi un émissaire afin de tenter d’organiser une réunion informelle des six pays engagés dans les discussions sur le nucléaire nord-coréen dès ce mois-ci. Dans le cadre de sa tournée asiatique qui vise à trouver une réponse internationale commune à la crise des missiles, le principal négociateur américain sur le dossier nucléaire nord-coréen, Christopher Hill, est revenu hier à Pékin, à l’issue d’une visite à Tokyo. « On m’a demandé de revenir à Pékin pour rencontrer les autorités chinoises et parler avec elles de leurs efforts diplomatiques avec Pyongyang et de la manière dont ils se déroulent », a déclaré M. Hill, qui avait entamé sa tournée vendredi dans cette même capitale. Toutefois aucun front uni n’a encore pu être constitué. La Chine et la Russie, deux membres permanents au Conseil de sécurité dotés du droit de veto, sont hostiles à des sanctions. Premier intéressé de par sa proximité géographique avec la Corée du Nord, Tokyo prône la fermeté à l’égard du régime communiste. Son ministre des Affaires étrangères, Taro Aso, a laissé entendre dimanche qu’il revendiquerait le droit d’attaquer le premier en cas de menace nucléaire nord-coréenne directe, même si sa Constitution pacifique de 1947 lui interdit tout recours à la force. Ce qui a amené, pour la seconde fois en trois jours, les services de la présidence à Séoul à accuser le Japon de jeter de l’huile sur le feu et de chercher à profiter de la provocation du Nord pour recouvrer des capacités militaires. « Le fait que des membres du gouvernement japonais aient évoqué la possibilité d’une frappe préventive et l’usage de la force militaire contre la péninsule coréenne traduit une évolution inquiétante », a estimé hier Jung Tae-ho, porte-parole de la présidence sud-coréenne. « Cela a mis en lumière la nature expansionniste du Japon », a-t-il indiqué. La présidence sud-coréenne a dénoncé les « déclarations arrogantes et imprudentes de dirigeants japonais qui tentent d’amplifier la crise sur la péninsule coréenne et qui se saisissent de ce prétexte pour transformer leur pays en géant militaire ». Enfin, une délégation nord-coréenne a quitté hier Pyongyang pour participer à des pourparlers intercoréens au Sud où la question des missiles devrait être abordée.
La Chine, en pleines tractations diplomatiques, a indiqué hier avoir fait part de ses inquiétudes à Pyongyang dans la crise des missiles nord-coréens alors que Séoul s’en prenait à Tokyo, illustrant la difficulté d’opposer un front uni au régime communiste de Kim Jong-il.
La Chine, par la voix de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jiang Yu, a estimé...