La situation humanitaire à Gaza est « dangereuse », avertit un émissaire de l’ONU

L’émissaire de l’ONU au Proche-Orient, Alvaro de Soto, s’est dit inquiet hier de la situation humanitaire « dangereuse » dans la bande de Gaza à la suite de l’importante opération israélienne lancée dans ce territoire. « Juste avant la capture du caporal (Gilad) Shalit, la situation humanitaire était dangereuse et il y a eu (depuis) une détérioration significative dans tous les domaines », a déclaré Alvaro de Soto à l’AFP. L’émissaire de l’ONU a souligné le risque de maladies provoquées par l’absence de distribution d’eau, de traitement et de système d’égouts adéquats et appelé Israël à « coopérer énergiquement » au remplacement des transformateurs. M. de Soto a également exprimé l’opposition de l’ONU aux opérations visant les responsables du Hamas. « Les institutions palestiniennes qui ont fonctionné et sur lesquelles nous nous sommes très fortement appuyés pour répondre aux besoins vitaux du peuple palestinien doivent être préservées s’il doit y avoir une solution à deux États », a-t-il affirmé. L’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a pour sa part, indiqué hier que les forces israéliennes avaient relâché leur blocage de l’approvisionnement de la bande de Gaza, tout en demandant instamment à Israël de laisser entrer librement l’aide dans les semaines à venir. L’Unrwa, qui fournit de l’aide à 900 000 des 1,4 million d’habitants de Gaza, a souligné qu’un stock de 8 000 tonnes de nourriture était bloqué dans le port israélien d’Ashdod depuis le 4 juin et a réitéré son inquiétude en ce qui concerne la fourniture d’électricité, notamment pour les hôpitaux.