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Un vice-ministre et son escorte brièvement enlevés en plein Bagdad Un calendrier de retrait d’Irak serait un affront pour les soldats tués, déclare Bush

L’établissement d’un calendrier de retrait d’Irak serait un affront pour les soldats américains morts dans ce pays et encouragerait les terroristes, a déclaré le président des États-Unis George W. Bush hier, alors qu’un vice-ministre irakien a été brièvement enlevé avec une vingtaine de ses gardes à Bagdad. «Au moment même où plusieurs revers importants ont été infligés aux terroristes, fixer un calendrier artificiel donnerait un nouveau souffle à leur cause », a affirmé George Bush lors d’un discours prononcé à l’occasion de la fête de l’Indépendance américaine sur la base militaire de Fort Bragg (Caroline du Nord, Sud-Est). Devant plusieurs milliers de soldats et leurs familles, le président américain s’est de nouveau refusé à établir un calendrier, alors que les appels de la classe politique pour le faire se multiplient. « Je vous fais cette promesse : je ne vais pas laisser le sacrifice de 2 527 soldats qui sont morts en Irak devenir une chose vaine en retirant les troupes avant que la tâche ne soit accomplie », a-t-il déclaré. Le président Bush a affirmé que trois éléments plaidaient contre un calendrier de retrait : la formation d’un gouvernement irakien, la capture d’un extrémiste considéré comme le responsable d’un attentat contre un sanctuaire chiite en février et la mort de l’ancien chef d’el-Qaëda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, tué lors d’une attaque américaine. De son côté toutefois, le Premier ministre britannique Tony Blair a évoqué un possible retrait des 7 200 militaires britanniques. « Je pressens que dans les 18 prochains mois, il y aura de toute évidence des occasions de rapatrier un nombre important de soldats parce que les capacités des troupes irakiennes vont se renforcer », a-t-il dit devant une commission parlementaire. Sur le terrain, le convoi du vice-ministre de l’Électricité, Raad al-Hareth, a été intercepté à Talbiyah, dans l’est de Bagdad, par des hommes armés habillés en policiers, selon une source de sécurité. Les assaillants se sont emparés des voitures officielles et ont contraint le vice-ministre et ses 19 gardes du corps à les suivre vers une destination inconnue. Le vice-ministre a été relâché sain et sauf douze heures plus tard avec sept de ses gardes du corps, a-t-on annoncé de source proche du ministère de l’Intérieur. Les enlèvements de personnalités se multiplient à Bagdad, en dépit d’un plan de sécurité mis en place le 14 juin avec la participation de 50 000 policiers et soldats irakiens, épaulés par 7 000 militaires américains. Samedi, une députée sunnite, Taysir Najah Awad al-Machhadani, a été enlevée à Bagdad. Dans d’autres violences, quatre personnes ont été tuées, dont trois à Bagdad, alors que 11 autres ont été blessées par la chute d’un obus de mortier sur le quartier Mansour, dans l’ouest de la capitale. D’autre part, l’armée américaine a affirmé avoir tué un « terroriste » d’el-Qaëda soupçonné d’être derrière l’attentat qui a fait 66 morts samedi à Sadr City, quartier chiite de Bagdad, et arrêté sept suspects lors d’une opération dimanche dans la province sunnite rebelle d’al-Anbar (Ouest). Parallèlement, le viol et le meurtre d’une Irakienne, et l’assassinat de trois membres de sa famille, imputés à des GI, ont suscité une vive émotion. Une députée a demandé au gouvernement de s’impliquer totalement dans l’enquête et des sanctions exemplaires contre les auteurs du crime. Le ministre de la Justice Hachem al-Chibli a également demandé que la justice de son pays soit compétente dans cette affaire. Enfin, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé hier, lors d’une rencontre à Abou Dhabi avec la communauté irakienne aux Émirats arabes unis, que son gouvernement était « déterminé à aller de l’avant pour éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes ». Il a par ailleurs affirmé que son gouvernement avait reçu des offres indirectes de la part de plusieurs groupes, dont certains armés, pour rejoindre son plan de réconciliation nationale.

L’établissement d’un calendrier de retrait d’Irak serait un affront pour les soldats américains morts dans ce pays et encouragerait les terroristes, a déclaré le président des États-Unis George W. Bush hier, alors qu’un vice-ministre irakien a été brièvement enlevé avec une vingtaine de ses gardes à Bagdad.

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