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France - La candidature de l’ancien Premier ministre bouscule la donne à gauche À dix mois de la présidentielle, Jospin se déclare disponible, Villepin reconstruit son image

À dix mois de la présidentielle, Lionel Jospin, qui s’était retiré de la vie politique en 2002, bouscule la donne socialiste en se déclarant disponible, tandis que Dominique de Villepin entend mettre l’été à profit pour reconstruire son image. Après une tribune dans Le Monde, où il traçait le portrait du candidat idéal pour 2007, M. Jospin a annoncé mercredi qu’il se poserait la question de sa candidature s’il advenait qu’il est « le mieux placé pour rassembler ». L’annonce de l’ancien Premier ministre, sur le plateau du 20h00 de TF1, a bousculé les états-majors des six ou sept candidats déclarés, possibles ou probables du camp socialiste. À commencer par Dominique Strauss-Kahn, qui tenait au même moment son premier meeting parisien et qui s’est refusé à tout commentaire, laissant à son bras droit Jean-Christophe Cambadélis le soin d’expliquer que, tant que M. Jospin ne dit pas pour de bon qu’il est candidat, « la campagne continue ». Pierre Moscovici, autre partisan de DSK, a indiqué qu’il « ne voit pas dans quelles circonstances une candidature Jospin peut arriver ». Et si Jack Lang reconnaît que Lionel Jospin a « le mérite de placer le débat présidentiel sur le bon terrain », la plupart des autres « têtes de série » observaient hier un silence embarrassé. Ils devront en effet repenser leur stratégie, évaluer dans quelle mesure le pied mis par Lionel Jospin dans la porte pourrait gêner Ségolène Royal, préférée des Français de gauche et dont se méfient la plupart des « éléphants » du parti. Outre DSK, Jack Lang, Ségolène Royal et Laurent Fabius, déjà en course, plusieurs personnalités pourraient entrer en lice, telles que Martine Aubry, François Hollande ou encore Arnaud Montebourg. À ce foisonnement de candidatures au PS, la droite oppose une apparente simplicité : Dominique de Villepin s’est en effet, mercredi, défendu de toute « ambition présidentielle ». Il a même semblé laisser le champ libre au ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. « Je respecterai bien évidemment » le choix d’un ministre de quitter le gouvernement pour faire campagne pour 2007, a-t-il dit, ajoutant : « Si cela peut être pour notre majorité l’atout maître et gagnant, j’en serai ravi. » Un apparent renoncement auquel la presse ne croit pas : pour Le Figaro, son ambition présidentielle n’est que « sous le boisseau », tandis que Libération affirme que « derrière ce désintéressement affiché, l’envie d’en découdre reste intacte ». Au plus bas dans les sondages – seulement 17 % des Français lui faisaient confiance en juin, selon le dernier baromètre TNS-Sofres pour Le Figaro Magazine –, le Premier ministre voit pourtant le bout du tunnel d’un printemps difficile, affirme son entourage. Les parlementaires, dont plusieurs issus de l’UMP ont publiquement demandé son départ, partent cette semaine en vacances, et le Premier ministre a été publiquement remis en selle lundi par M. Chirac. En juillet, M. de Villepin multipliera les déplacements en province, sur des thématiques telles que l’environnement ou la sécurité. De quoi tenter de reconstruire une image abîmée par la crise du CPE, l’affaire Clearstream ou l’épineux dossier de la fusion GDF-Suez.

À dix mois de la présidentielle, Lionel Jospin, qui s’était retiré de la vie politique en 2002, bouscule la donne socialiste en se déclarant disponible, tandis que Dominique de Villepin entend mettre l’été à profit pour reconstruire son image.

Après une tribune dans Le Monde, où il traçait le portrait du candidat idéal pour 2007, M. Jospin a annoncé mercredi qu’il se...