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Quand l’emballage trahit le contenu Les sorties de la semaine

American Dreamz, de Paul Weitz Paul Weitz, qui a l’habitude de réaliser avec son frère Chris, fait partie des ces cinéastes capables du pire comme du meilleur. Aux commandes de la saga « pipi-caca » American Pie, il signa également la comédie aigre-douce About a Boy. La raison de la qualité de ce dernier long-métrage s’explique certainement par le fait qu’à la base, le matériel était signé Nick Hornby, excellent écrivain britannique maître des répliques percutantes et de l’humour cynique. Adapté du roman éponyme, le film sortait donc, dès le début, gagnant. Mais pour ce qui est de créer d’un bout à l’autre un scénario, des «blagounettes» et des personnages en trois dimensions, les frères Weitz font chou blanc. Si, pour Amercican Dreamz, Chris a laissé tomber Paul, ce dernier ne s’en sort pas mieux. Le sujet avait pourtant tout pour servir une comédie aussi décapante que croustillante. L’histoire tourne autour d’une émission de variétés qui rassemble, chaque semaine, des centaines de millions de téléspectateurs qui attendent de voir s’affronter des jeunes chanteurs avides de gloire. La nouvelle édition se veut particulièrement alléchante puisqu’elle comprend, entre autres, un jeune terroriste décidé à s’exploser durant le show, une jeune bimbo arriviste et un juif-orthodoxe-rappeur. Alors que Hugh Grant nous ressort son costume poussiéreux de Daniel Clever dans Bridget Jones’s Diary, Dennis Quaid enfile celui d’un président américain niais et incompétent qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler un certain George. Tout cela semble encore une fois bien appétissant, mais le cinéaste n’a malheureusement pas su exploiter le potentiel du film. Alors qu’on imaginait de l’insolence, de l’humour noir et du cynisme, on se retrouve avec une pseudo satire de la société américaine qui manque d’audace, d’énergie et de mordant. Malgré deux ou trois répliques réussies, l’ensemble se veut effectivement trop convenu, caricatural, redondant et plat. CinemaCity, Kaslik, Freeway, Empire ABC/Dunes/Galaxy The Bridge of San Luis Rey, de Mary McGuckian Déjà deux fois adapté au cinéma en 1929 par Charles Brabin et en 1944 par Rowland V. Lee, Mary McGuckian transpose à son tour à l’écran le classique de Thornton Wilder. Un classique qui a, rappelons-le, reçu le prix Pulitzer en 1927 et qui est considéré comme l’une des plus grandes œuvres de la littérature anglo-saxonne. Le film relate l’enquête du frère Juniper, témoin d’un drame. Le vendredi 20 juillet 1714, à midi, le plus beau pont du Pérou se rompt et précipite cinq voyageurs dans un gouffre. Convaincu que cet accident est l’exemple parfait de la mécanique divine, Juniper va démêler les vies des infortunés pour mieux tenter de comprendre le mystère qui les liait. Mais son parallèle entre science et religion est un sacrilège, qui lui vaut une enquête de l’Inquisition. L’histoire alterne donc entre le jugement du frère (en temps actuel) et les différents destins des personnages (en flash-back). Plusieurs questions viennent également ponctuer l’ensemble: y a-t-il un plan, une raison au fait que nous naissons, vivons et mourons, ou tout cela se produit-il par accident? Bref, des questions pompeuses auxquelles il est quasi impossible d’être sensible tant la mise en scène ennuie, les dialogues bavards assomment et l’académisme général fatigue. Aux spectateurs, alors, de tenter de supporter les scènes étirées ainsi que les personnages inintéressants car mal développés. Pourtant, le casting faisait rêver: côté anglophone, De Niro, Bates, Keitel, Byrne, G. Chaplin et, côté francophone, Dominique Pinon, Émilie Dequenne. Aussi prestigieux qu’ils soient, les acteurs n’ont malheureusement pas pu empêcher le film de violemment chavirer. Concorde, Abraj, Zouk Sorties prévues pour le jeudi 6/07/2006 (sous réserves): – Over the Hedge, de Tim Johnson et Karey Kirkpatrick, avec les voix de Bruce Willis, Nick Nolte et Avril Lavigne. – Water, de Deepa Mehta, avec Lisa Ray, Seema Biswas et Kulbhushan Khardbanda. – Ask the Dust, de Robert Towne, avec Salma Hayek et Colin Farrell. – Grandma’s Boy, de Nicholaus Goossen, avec Doris Roberts, Shirley Jones et Peter Dante.
American Dreamz,

de Paul Weitz
Paul Weitz, qui a l’habitude de réaliser avec son frère Chris, fait partie des ces cinéastes capables du pire comme du meilleur. Aux commandes de la saga « pipi-caca » American Pie, il signa également la comédie aigre-douce About a Boy. La raison de la qualité de ce dernier long-métrage s’explique certainement par le fait qu’à la...