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BUDGET - Augmentation des recettes de 23 %... mais aussi du service de la dette de 38 % Le déficit en baisse de plus de 30 % fin mai, sur un an

Fin mai, le déficit public était en baisse de près de 30,9 % par rapport à la même période de l’année dernière. Sur les cinq premiers mois de l’année, il s’est élevé à 539 milliards de livres libanaises (12,88 % des dépenses), contre 780 milliards (20,84 % des dépenses), un an plus tôt, selon les chiffres du ministère de Finances. Sur le seul mois de mai, la balance est même excédentaire de 48,491 milliards contre un déficit de 188,5 milliards en mai 2005. L’excédent primaire a bondi de 148,26 % en un an pour atteindre 1 212,2 milliards fin mai, soit 28,95 % des dépenses, contre 13,04 % des dépenses sur les cinq premiers mois de 2005. La baisse spectaculaire du déficit sur les cinq premiers mois de l’année est néanmoins à tempérer, car elle ne reflète que la situation pour la période considérée et ne permet pas d’effectuer des projections sur le reste de l’année. En effet, comme le souligne le ministre des Finances, Jihad Azour, le gros des dépenses du Trésor, notamment les factures de l’électricité et les transferts aux municipalités n’auront lieu qu’en juin. En attendant, malgré la baisse des décaissements du Trésor de près de 8 % par rapport à mai 2005, sur les cinq premiers mois de l’année, les dépenses totales ont augmenté de 11,83 % sur un an, passant de 3 744 milliards fin mai 2005 à 4 187 milliards à la fin du mois dernier. Cette hausse s’explique par celle des dépenses du budget de 19,25 % sur un an. Si les dépenses courantes ont été plus ou moins maîtrisées, en hausse de 2,80 %, le service de la dette a en revanche bondi de plus de 38 %, pour atteindre 1 751,56 milliards fin mai. Nette amélioration des recettes Le service de la dette interne a augmenté de près de 79 %, pour atteindre 886,58 milliards fin mai, et celui de la dette externe de 11,89 %, à 864,98 milliards. Mais si le poste des dépenses peut être trompeur, côté recettes, en revanche, l’amélioration est certaine. Le total des recettes est ainsi en hausse de 23 % par rapport aux cinq premiers mois de 2005, à 3 648 milliards de livres fin mai, contre 2 964 milliards un an plus tôt. Cette augmentation est principalement due à la hausse des recettes du budget de près de plus de 25 %, notamment les recettes fiscales. Ces dernières ont augmenté de 27,8 % sur un an, et ce malgré le recul des taxes douanières de 11,64 % par rapport à fin mai 2005. « La hausse des revenus fiscaux s’expliquent par deux principaux facteurs, souligne M. Azour, le premier étant économique. » Grâce à l’amélioration de l’activité économique, les recettes de la TVA ont augmenté de 14,19 % sur un an, et les droits d’enregistrement notamment dans l’immobilier ont sensiblement augmenté. Aussi, « les droits de succession de la famille Hariri qui, contrairement aux rumeurs, ont effectivement été payés, ont pesé dans la balance, » ajoute-t-il. Selon lui, le second facteur est d’ordre administratif, avec une nette amélioration de la collecte, notamment au niveau de l’impôt sur le revenu. Les recettes non fiscales sont également en hausse de près de 19 %, en particulier grâce aux transferts des télécoms. « Il y a effort certain au niveau de la gestion des recettes », a conclu le ministre. Les encaissements du Trésor ont néanmoins reculé de plus de 10 % sur un an. Sahar AL-ATTAR

Fin mai, le déficit public était en baisse de près de 30,9 % par rapport à la même période de l’année dernière. Sur les cinq premiers mois de l’année, il s’est élevé à 539 milliards de livres libanaises (12,88 % des dépenses), contre 780 milliards (20,84 % des dépenses), un an plus tôt, selon les chiffres du ministère de Finances. Sur le seul mois de mai, la...