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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - L’hommage des étudiants de l’ALBA au Festival de Baalbeck Cinquante ans de spectacles en un seul

Pour la troisième année consécutive, les étudiants en deuxième année des départements de publicité et d’architecture intérieure de l’Académie libanaise des beaux-arts (Université de Balamand) ont présenté, sur les marches du temple de Baalbeck, leur projet de fin d’année. Un projet initié par Jackie Dardaud Achkar qui retrace, cette année, les grands moments du Festival international de Baalbeck à l’occasion de son cinquantenaire. Cette année, les étudiants étaient convaincus que cette nouvelle édition devait être différente. Dans une courte allocution, Joumana Youssevitch, professeur à l’ALBA, a rappelé que «le cinquantième anniversaire du Festival de Baalbeck, qu’on célèbre cette année, coïncide avec le vingtième anniversaire de la naissance de ce projet de l’ALBA.» C’est donc en présence du ministre de la Culture,Tarek Mitri, du comité du Festival de Baalbeck, ainsi que de nombreux parents et amis que s’est déroulé ce spectacle de quatre-vingt-dix minutes, haut en couleur, évoquant les plus beaux moments du festival et mettant en scène des personnages devenus mythiques. Que la musique soit! Après l’intervention de Joumana Youssevitch, suivie de l’hymne national libanais (version interprétée par Charles Munch en 1957), les étudiants vont investir peu à peu les marches du temple et emmener le public dans un voyage à travers le temps. Comment conter les histoires d’un site alors que ce dernier représente à lui seul une page d’histoire. Voilà le défi auquel étaient confrontés les étudiants et qu’ils ont su relever avec brio. Il aura fallu pour cela des semaines de concertations et de cogitations suivies enfin de quatre jours d’acclimatation aux lieux pour le spectacle final. Le souhait de Georges Haddad, directeur de l’ALBA, était de célébrer à la fois l’histoire, la culture et les arts. C’est pourquoi, cette fois, les techniques étaient laissées au libre choix des étudiants alors que pour les années précédentes, un seul support leur était imposé. Ainsi, des objets hybrides, des éléments de décor servant également de personnages se mêleront harmonieusement tout au long de ce spectacle vivant. Les textes, écrits par May Ménassa, et le choix musical, de Joe Lteif, achèveront de lui donner toute sa dimension émotionnelle. Des figures mythiques Ce sera d’abord la voix de notre ambassadrice auprès des étoiles, Fayrouz, qui envahira les lieux s’adressant directement aux colonnes de Baalbeck. Un chant incantatoire accompagné de la voix «off» de Jean Cocteau et des poèmes de Nadia Tueini déclamés par Geneviève Page et Jean-Louis Barrault. Les dames blanches, représentées par des filles en cerceaux, ont alors évolué sur les marches du temple et leur valse à deux, trois et mille temps s’est apparentée à celle de tous les temps. Dans la nuit intemporelle de Baalbeck, les soirées libanaises des Rahbani, Oum Kalsoum, la voix d’or du Nil, ont une fois de plus envahi les lieux et se sont mêlées aux chants langoureux du violon de Rostropovitch. Des souvenirs heureux... Puis, en armées de bannières ou en ombres chinoises qui se reflètent sur les pierres millénaires, les époques, les thèmes ou les personnages évoqués défilent sur fond de la musique de Beethoven, Dvorak, Brahms ou Xenakis. Des panneaux se superposant et s’imbriquant les uns dans les autres pour former une chaîne humaine baptisée dabké, à la robe blanche si souveraine de Fayrouz, en passant par les lettres dansantes du jazz, les marottes à fil, évoquant la grande Ella, Miles Davis et Joan Baez. Autant de figures emblématiques présentées par les jeunes de l’ALBA et qui réveillent les jours de gloire d’antan. La nuit s’achève enfin sur un morceau de La nuit transfigurée de Schönberg, une nuit que les étudiants de la seconde année des arts décoratifs ont réussi à transformer, devant un public enchanté, en une constellation d’étoiles venues de loin. Colette KHALAF
Pour la troisième année consécutive, les étudiants en deuxième année des départements de publicité et d’architecture intérieure de l’Académie libanaise des beaux-arts (Université de Balamand) ont présenté, sur les marches du temple de Baalbeck, leur projet de fin d’année. Un projet initié par Jackie Dardaud Achkar qui retrace, cette année, les grands moments du...