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Faune - Plus de 250 spécialistes mondiaux se penchent sur le sort des reptiles La commercialisation de la peau de crocodile peut aller de pair avec la survie de l’espèce

Plus de 250 spécialistes des crocodiles, venus de 43 pays, sont réunis à Montélimar jusqu’à la fin de la semaine pour défendre l’idée que la commercialisation de la peau de ces reptiles et leur survie peuvent aller de pair. Organisée par la Ferme aux crocodiles – centre touristique de découverte de ces animaux – toute proche, cette 18e édition du congrès mondial de ces spécialistes, qui se tient tous les deux ans, a lieu pour la première fois sur celui des cinq continents où aucune de ces bêtes ne vit à l’état naturel. Le Dr Samuel Martin, jeune vétérinaire attaché à la Ferme aux crocodiles de Pierrelatte (Drôme), veille sur la bonne organisation de cette manifestation. C’est l’un des grands spécialistes des gavials, crocodiles menacés d’Asie, dont on peut voir plusieurs spécimens à Pierrelatte. « Un congrès comme le nôtre permet aux grands commerçants de peaux de se retrouver à côté des éleveurs depuis la grosse ferme – jusqu’à 40 000 crocodiles tués par an en Thaïlande – jusqu’aux plus petites fermes, comme il en existe en Afrique, voire aux microélevages, par exemple à Madagascar », souligne-t-il. De fait, c’est la commercialisation très rentable de la peau de crocodile qui permet de mener une politique de sauvegarde de l’espèce et une réintroduction des crocodiles dans leur espace naturel. « Une partie de l’argent des élevages retourne à la protection de l’espèce et permet ainsi de la sauvegarder », explique le Dr Fritz Huchzermeyer, vétérinaire d’Afrique du Sud, l’une des figures mondiales dans le domaine. « Nous avons beaucoup de succès pour de nombreuses espèces qui étaient en danger », se félicite-t-il. Pendant une semaine, « nous allons nous retrouver pour partager, écouter, comprendre », affirme Luc Fougeirol, créateur, avec son frère Éric, de la Ferme aux crocodiles. « Ces bêtes sont sur terre depuis 200 millions d’années, vivent en milieu globalement hostile et ont appris à devenir méfiantes, d’où la difficulté de les observer », poursuit-il. Des profils de congressistes très différents vont se retrouver côte à côte : chercheurs, tanneurs, éleveurs – pour la peau, la viande, mais aussi la conservation de l’espèce – ou spécialistes de l’écotourisme qui veillent à ce que les biotopes où vivent les crocodiles soient protégés. Venu de Guyane française, où il élève des crocodiles, dont le célèbre caïman noir, dans une ferme de 50 hectares en milieu naturel, Jean-Pierre Austruy vient, pour sa part, chercher des conseils auprès de spécialistes pour ouvrir son sanctuaire des crocodiles aux touristes.

Plus de 250 spécialistes des crocodiles, venus de 43 pays, sont réunis à Montélimar jusqu’à la fin de la semaine pour défendre l’idée que la commercialisation de la peau de ces reptiles et leur survie peuvent aller de pair.

Organisée par la Ferme aux crocodiles – centre touristique de découverte de ces animaux – toute proche, cette 18e édition du congrès mondial...